185 années dans un seul livre

Un ouvrage retraçant l’histoire du Sénat de Belgique a été présenté vendredi juste après la séance plénière.

C’était en 1831. Le Sénat de Belgique voyait le jour. 185 ans plus tard, hormis le nom, le lieu et l’appellation « parlement », tout a changé, comme l’a rappelé ce vendredi 16 décembre Christine Defraigne, la Présidente de l’institution, dans son discours de présentation de l’ouvrage « Le Sénat de Belgique – une histoire », dont une nouvelle édition vient d’être éditée (informations utiles en cliquant par ici).

En 1831, faut-il le rappeler, le Sénat était une assemblée élitiste de grands propriétaires terriens et de nobles. Ceux-ci avaient au moins 40 ans et, lors des débats officiels, parlaient tous le français. Une situation qui a bien changé depuis lors.

« S’il est vrai que les Sénateurs de 1831 auraient bien de la peine à reconnaître leur Sénat aujourd’hui, les Belges de 1831 ne s’y retrouveraient guère plus facilement dans la Belgique actuelle, a notamment déclaré Christine Defraigne. La Belgique d’aujourd’hui est un autre pays. En 185 ans, elle a bien changé, et elle continuera à changer. Il en va de même pour le Sénat, qui en est le reflet… »

La Présidente a également abordé le chapitre de la réforme de l’Etat de 2014, évidemment présente dans l’ouvrage. « Le Sénat a été remanié en profondeur pour devenir l’assemblée parlementaire qui permet aux entités fédérées de participer à la politique fédérale, a-t-elle expliqué. Seuls le dialogue, l’écoute et un sens aigu de la nuance et de la précision permettront aux Sénateurs de s’acquitter de leur nouveau rôle… Il incombe désormais au Sénat, et à lui seul, de veiller à la fois à la pacification et à la cohérence inhérents au fédéralisme belge. »

Et Christine Defraigne a livrer sa vision de l’avenir de l’institution : « Les Sénateurs devront sortir davantage des sentiers battus et du schéma classique « majorité-opposition ». Le Sénat devra se focaliser avant tout sur la concertation, la coordination, la collaboration et l’union. S’il parvient à remplir ce rôle avec succès, il pourra devenir le ciment des communautés de ce pays et l’assemblée qui donnera corps à l’évolution future du modèle belge ».