La Belgique, terre de grande tolérance

Christine Defraigne a ouvert le colloque Religioptimist en rappelant notamment le rôle social important joué par les Eglises du point de vue de l’Etat.

C’est dans un hémicycle particulier de par la présence de plusieurs créations artistiques (inhérentes à l’expo Superdémocratie) que s’est ouvert, vendredi, le colloque Religioptimist. But avoué : faire le point sur la contribution sociale des cultes reconnus à notre société.

Dans l’assemblée, des représentants des six cultes reconnus en Belgique (catholique romain, orthodoxe, israélite, anglican, protestant-évangélique et islamique). A noter que, si le bouddhisme n’est pas reconnu, l’Union bouddhique Belge reçoit toutefois une dotation de l’Etat.

Et, à la tribune, la Présidente du Sénat Christine Defraigne, le temps d’un discours d’ouverture lors duquel elle a commencé par rappeler que «la Belgique est une terre de grande tolérance, un terreau fertile pour les religions, dont les cultes reconnus», eux qui ont «contribué et contribuent encore à façonner la société belge et à lui offrir un épanouissement spirituel».

La Présidente a également constaté que «nous sommes confrontés à de nouveaux défis, à la recherche de nouveaux équilibres» avant de poser quelques questions : «Comment appréhender la pluralité des cultes ainsi que la philosophie non-confessionnelle ? Comment les faire cohabiter sans que l’un ne prenne le pas sur l’autre ? Comment favoriser l’adhésion de tous au socle de valeurs qui assurent la cohésion de la société belge ?».

Le temps de revenir sur le colloque organisé il y a quelques mois par le Sénat sur le thème de l’impartialité et le régime des libertés et Christine Defraigne se faisait le relais du Président du Centre d’Action Laïque Henri Bartholomeeusen, pour qui «la solution est de nous retrouver en citoyens respectueux des convictions et convaincus que le seul optimisme qui vaille est celui de l’éducation, de la liberté de conscience, en étant confiants dans une approche commune de la citoyenneté par l’outil philosophique et l’étude du fait convictionnel».

Ce discours d’ouverture a également été l’occasion de rappeler que «du point de vue de l’Etat, les Eglises jouent un rôle social important. Elles encouragent leurs membres à s’engager pour la collectivité. Elles sont actives dans le secteur caritatif et constituent souvent le dernier recours pour les exclus de la société».