Christine Defraigne : « Le Sénat a sa raison d’être »

Dans une interview au journal Le Soir ce lundi 9 février, la Sénatrice MR Christine Defraigne rappelle combien l’institution qu’elle préside est utile. C’est d’ailleurs au Sénat que s’ouvre le débat sur la coparentalité. Elle parle également des travaux actuels et à venir.

Le Sénat est sur le devant de la scène, ce lundi 9 février dans Le Soir. Le quotidien aborde en effet le sujet éthique que sont les mères porteuses.

« Il s’agit d’arriver à un rapport d’information qui proposerait différentes pistes, explique la journaliste Elodie Blogie dans son article. Mais les débats dépasseront la seule question des mères porteuses. Ils s’articuleront autour de trois axes. D’abord, les règles de filiation légale. En décembre, le fédéral a voté une loi octroyant la filiation directe à la coparente dans les couples lesbiens. Quid des couples gays ? Pour avoir accès à la filiation, les couples d’hommes doivent avoir recours à une GPA. C’est le deuxième axe. Le dernier dossier concerne la parenté sociale. Il s’agirait de donner aux nouveaux conjoints, dans les familles recomposées, une certaine autorité parentale. »

Deux rapports en préparation

Sur la même page, une interview de Christine Defraigne donne un intéressant éclairage sur le sujet, élargissant le propos au rôle du Sénat, qu’elle préside. Dans cet entretien, la Sénatrice MR liégeoise explique notamment que deux autres rapports d’information sont en cours de préparation : l’un porte sur l’égalité hommes-femmes par le biais de Pékin +20, l’autre sur la transposition des directives européennes.

Un rapport d’information ? La présidente explique aussi en quoi cela consiste : « On s’empare d’une thématique, on rencontre des experts, on formule des propositions. Ici, avec la coparentalité, on renoue du reste avec la tradition éthique du Sénat. Ce n’était pas une législation sous le coup de l’émotion, on n’était pas dans l’émocratie. C’est notre force. »

Last but not least, Christine Defraigne profite de l’occasion pour rappeler que l’institution qu’elle préside est loin d’être inactive : « Cessons cette légende urbaine. On nous demande d’organiser huit séances plénières par an, minimum. On les a déjà eues ! Et, vu le rythme, on sera à 80 voire 90 réunions par an. Notre seule difficulté, c’est d’accorder les agendas. »