Quel avenir pour la formation des infirmières ?

Jeudi dernier, le Sénateur MR Jacques Brotchi, a présidé une conférence mise sur pied par la Fédération Nationale des Infirmières de Belgique (FNIB). Son thème : « Quel avenir pour la formation infirmière en Belgique ? ». C’est qu’il importe de refondre rapidement l’outil de formation vers une filière unique tout en augmentant l’activité générale de cette profession.

Salle K du Sénat, jeudi. Quatre heures durant, la Fédération Nationale des Infirmières de Belgique y a organisé une conférence qui avait pour thème « Quel avenir pour la formation infirmière en Belgique ? ». Dans le public, ils étaient quelques dizaines, dont des experts de la question et des représentants du monde politique.

Jacques Brotchi était forcément l’un d’eux. Le Sénateur MR, également député à la Communauté française, suit cette problématique depuis plusieurs années. Il présidait d’ailleurs l’événement de jeudi.

Concrètement, la pratique de l’art infirmier nécessite de nombreuses réformes. A commencer par l’obligation de refondre l’outil de formation vers une unique filière. Actuellement, il en existe deux, menant au titre d’infirmier bachelier (ex-gradué) formé dans l’enseignement supérieur et d’infirmier breveté formé dans le secondaire du 4e degré. Soit un personnel infirmier à deux vitesses pour une même pratique clinique générale qui, parallèlement, ne cesse d’évoluer.

Le contenu de l’apprentissage est différent à de nombreux égards et, pourtant, dans la pratique, ces infirmiers sont amenés à exercer le même métier au jour le jour sans pour autant percevoir le même salaire. A noter qu’une passerelle a été créée en 2001 en promotion sociale, permettant aux brevetés d’obtenir un baccalauréat en trois ans. Le hic, c’est que son organisation pratique est lourde… et en a rebuté plus d’un.

Parallèlement, la Belgique sera prochainement (elle n’a plus qu’un an pour le faire) amenée à transposer en droit national la directive sectorielle 2013/55/UE visant notamment l’harmonisation de l’enseignement infirmier en Europe. Il est donc temps que la Communauté française mette tout en oeuvre pour concrétiser cette transposition ; ce que suggèrent tant Jacques Brotchi que Françoise Bertieaux, entre autre via une proposition de résolution qu’ils ont déposée de concert… en 2012 !

La solution préconisée par les organisations professionnelles ? Un cursus en quatre années. Mais avant que cela ne devienne éventuellement réalité, il faudra que la Communauté française assume des responsabilités et adapte la formation des infirmier aux nouvelles exigences européennes. Dans le cas contraire, les étudiants pourraient bien, demain, être privés d’accès au marché du travail dans les autres pays de l’Union.