Retour sur cinq jours à Helsinki

Il y a peu, le Sénateur Olivier Destrebecq a activement pris part à la session parlementaire d’été de l’OSCE. Une mission qui ne sera pas la dernière du genre et sur laquelle revient le citoyen de La Louvière le temps d’un petit entretien.

OSCE. Quatre lettres qui désignent une structure créée officiellement il y a 40 ans, à Helsinki et qui compte aujourd’hui 57 Etats participants (sans parler des Etats partenaires) : l’Organisation pour la Sécurité et la Coopération en Europe. Logique, dès lors, que la session parlementaire qui s’est déroulée du 5 au 9 juillet dernier dans la même ville ait tant marqué les esprits… Parmi les participants, se trouvait Olivier Destrebecq. Le Sénateur MR, qui représentait la Belgique, n’y a pas perdu son temps. Interview.

Commençons par le commencement : quel est le rôle de l’OSCE ?
C’est avant tout un gigantesque espace de dialogue. S’il y a bien un endroit au monde où l’on peut passer au-dessus des conflits, c’est là ! Dans d’autres structures internationales, ce sont plutôt les chefs d’Etats qui se réunissent. A l’OSCE, par contre, ce sont des parlementaires, des représentants du peuple, qui parlent, discutent, confrontent leurs opinions. Des échanges qui, quand on y songe, sont une véritable richesse d’autant plus que les débats, parfois passionnés, ne se déroulent pas dans une logique majorité-opposition et que la diversité des avis a droit de cité.

En tant que représentant du Sénat et donc de la Belgique, quel a été votre rôle sur place, en Finlande ?
J’ai tout d’abord participé aux diverses réunions, que ce soit les séances plénières, les commissions… Parallèlement, j’ai rencontré mes collègues libéraux (un terme qui implique parfois des sens différents d’un pays à l’autre) lors de groupes de travail sur des thèmes bien précis (finances, Ukraine, Grèce…).

C’était aussi une belle opportunité de rencontrer du monde, de se faire des contacts…
Effectivement. J’en ai notamment eu avec la diplomatie belge présente à Helsinki, qu’il s’agisse du Consul ou de l’Ambassadeur. Des personnes-ressources idéales lorsque l’on désire en apprendre davantage sur certains aspects de la vie en Finlande comme l’enseignement (cours de citoyenneté, obligation scolaire…). Avec leur vécu sur place, ces Belges ont de manière fort logique un regard sur les choses hyper intéressant.

Vous avez cosigné quatre projets de résolutions. Vous les a-t-on imposées ou les avez-vous choisies de manière indépendante ?
Mon choix était personnel et individuel, même si je me suis quand même renseigné auprès du ministère des Affaires étrangères pour connaître la position officielle de la Belgique sur les sujets en question qui étaient les défis environnementaux dans le Grand Nord, la protection des femmes et des filles rendues vulnérables dans les conflits, la modernisation du système de contribution de chaque pays au budget de l’OSCE et, enfin, la situation des citoyens ukrainiens détenus en Russie.

Et s’il ne fallait en citer qu’une ?
La protection des femmes et filles dans les conflits ! Une thématique qui était en plein dans le prolongement du rapport d’information que le Sénat a réalisé il y a quelques mois de cela sur l’égalité hommes-femmes et qui avait ensuite été présenté à l’ONU. Il était impossible, pour moi, de passer à côté de cette problématique de société qui reste en plein dans l’actualité.

Cette mission n’était pas la première du genre, en ce qui vous concerne. Y en aura-t-il d’autres ?
Oui, dans le sens où j’ai été désigné par le Sénat pour toute la durée de la législature et que l’OSCE se réunit trois fois par an, le prochain rendez-vous étant d’ailleurs prévu à la mi-septembre à Oulan-Bator, en Mongolie. Je compte bien profiter des dates à venir pour être encore plus impliqué. Découvrant l’institution, j’ai surtout observé son fonctionnement jusqu’à présent, le temps de prendre mes marques. A l’avenir, j’ai bien l’intention de jouer un rôle plus actif.