Jeunes parlementaires volontaires

La valeur n’attend pas le nombre des années. Preuve en est le Forum européen des Jeunes Parlementaires (de moins de 40 ans) dont la première session s’est déroulée les 29 et 30 septembre à Bruxelles. Un événement auquel a participé le Sénateur libéral Alexander Miesen.

La valeur n’attend pas le nombre des années. Preuve en est le Forum européen des Jeunes Parlementaires (de moins de 40 ans) dont la première session s’est déroulée les 29 et 30 septembre à Bruxelles. Un événement auquel a participé le Sénateur libéral Alexander Miesen.

EU40 avait pour objectif de « bâtir des ponts entre les différents parlements nationaux et créer un réseau durable et constant entre les jeunes parlementaires des 28 pays membres de l’Union ». C’était, plus prosaïquement, également l’opportunité pour les intéressés d’échanger avec leurs collèges européens sur des thèmes transnationaux et de créer des synergies très utiles à court, moyen et long termes.

Le thème du Forum de cette année était plus que d’actualité et touchait à une des matières à laquelle les élus MR sont particulièrement attentifs : la lutte contre le chômage des jeunes en Europe. Les secteurs qui ont été pointés comme probables leviers de croissance et de création d’emplois touchent à l’innovation, aux nouvelles technologies et à l’Economie Numérique.

Mettant en avant l’évolution technologique inéluctable que l’Europe connaîtra dans les années à venir, le constat a été posé que le potentiel de l’Union Européenne dans le domaine du numérique était loin d’être atteint, notamment en terme d’éducation où les Technologies de l’Information et de la Communication (TIC) sont trop peu présentes pour préparer les élèves d’aujourd’hui à s’épanouir dans le monde de demain.

Pourtant, de l’avis de tous, l’émergence des TIC permettrait à l’économie européenne de rester compétitive dans une économie mondiale en perpétuel mouvement, tout profit pour les PME, principales pourvoyeuses d’emplois tant en Belgique qu’en Communauté Germanophone et en Wallonie.

Ces constats, Alexander Miesen (qui était accompagné du député fédéral Gilles Forêt) les partageait largement et c’est dans cette direction qu’ont été orientées les interventions des deux mandataires.

En premier lieu c’est l’éducation qui semble plus que jamais représenter le facteur principal de réussite dans l’objectif de résorption du chômage, notamment chez les jeunes. Il faut donc mettre l’enseignement et la formation professionnelle au cœur de notre politique d’investissements. Il faut également anticiper l’évolution de la société : il est établit que d’ici 2020, la demande en personnel hautement qualifié pourrait s’accroître de 16 millions et de 3,5 millions en personnel moyennement qualifié. A l’inverse, la demande en personnel faiblement qualifié pourrait diminuer de 12 millions d’unités. En même temps, on sait qu’une partie des emplois actuels en Belgique devraient être robotisés. Et les emplois qui se créent en parallèle s’écartent de plus en plus dans leur nature de ceux qui se perdent. Les métiers de demain seront donc très différents des métiers d’aujourd’hui. Il est donc nécessaire de se préparer à cette évolution, et notamment dans les qualifications qui seront nécessaires pour s’insérer sur le marché du travail.

En second lieu, les deux élus libéraux ont plaidé pour l’instauration du Marché unique du Numérique (Digital single market) au niveau européen. Il est impératif que l’Europe soit un des leaders mondiaux de l’Economie Numérique qui est la nouvelle révolution industrielle. Pour ce faire, il est primordial d’en finir avec cette juxtaposition de 28 législations différentes en Europe, véritable frein à l’évolution de ce marché digital sur lequel nous ne sommes pas aujourd’hui compétitifs. Il faut détruire les freins à son développement et instaurer ce Marché unique du Numérique rapidement. Il faut permettre aux citoyens et aux entreprises de tirer profit au maximum des possibilités qu’offrent ces nouvelles technologies et leur faciliter l’accès aux biens et services numériques. Ce Marché unique, il devrait profiter principalement aux PME européennes qui rassemblent la majeure partie des jobs du continent. Ce Marché unique, c’est aussi la garantie de libérer la créativité des startups, jeunes entrepreneurs et développeurs et de favoriser l’éclosion de géants européens des TIC, aujourd’hui tous sous pavillon US. A la clé, plus de 400 milliards d’euros par an et des centaines de milliers d’emplois en Europe. Une aubaine, une nécessité.

Une éducation performante et adaptée ainsi qu’un Marché unique du Numérique pour traverser résolument dans le XXIème siècle et offrir de vraies perspectives d’avenir aux jeunes Européens, aux jeunes Belges, voici ce que’Alexander Miesen et Gilles Forêt ont plaidé au Young Parliament Members Forum.