L’activité ferroviaire au départ du Port de Bruxelles (suite)

Interrogée il y a quelques semaines par Alain Destexhe sur le thème du Port de Bruxelles, la ministre fédéral de la Mobilité Jacqueline Galant vient d’adresser sa réponse au Sénateur MR.

Le Port de Bruxelles et la diminution de l’activité ferroviaire à partir de ce site. Tel était le sujet de la question écrite adressée par Alain Destexhe à la ministre fédéral de la Mobilité le 22 octobre dernier (à relire par ici). Jacqueline Galant, justement, vient de répondre au Sénateur libéral. Voici le contenu de sa missive.

« Le marché du transport de marchandises est ouvert à la concurrence depuis plusieurs années. C’est sur un marché libéralisé que B-Logistics aussi (l’ancienne filiale marchandises de la SNCB) exerce ses activités. Je rappelle que depuis octobre 2015, le groupe franco-suisse de capital-investissement Argos Soditic possède une participation majoritaire dans B-Logistics. Depuis la libéralisation du fret ferroviaire, plusieurs opérateurs ferroviaires sont donc actifs sur le marché.

Les entreprises localisées dans le Port de Bruxelles choisissent d’abord le mode de transport qui leur convient le mieux. Si elles optent pour le train, elles ont le choix du fournisseur.

B-Logistics a réalisé un revirement profond et une transformation vers une organisation dynamique et compétitive. De plus, elle a fortement amélioré sa position concurrentielle en renforçant son orientation client, en améliorant l’efficacité et la fiabilité de ses opérations et en misant pleinement sur l’innovation. Cela commence à porter ses fruits: cette année, les volumes s’accroissent légèrement pour la première fois depuis la crise de 2009.

Pour les clients avec lesquels B-Logistics a un contrat de transport, à partir de ou vers la Région Bruxelles-Capitale, les volumes ont légèrement baissé durant les 5 dernières années (-20%). Leurs origines et destinations sont surtout Forest et Schaerbeek (75-25).

Cette baisse est partiellement due au fait qu’une partie du trafic a été repris par la concurrence (autres modes de transport et/ou autres opérateurs ferroviaires). Elle est due également à la crise économique. Par conséquent, il est économiquement plus difficile pour une entreprise ferroviaire en restructuration, telle que B-Logistics, d’y consacrer des moyens en permanence. De plus, l’infrastructure dans le Port n’est pas adaptée à une augmentation significative du trafic. Vu la densité du trafic voyageurs et les problèmes de capacité sur la ligne entre Leuven et Bruxelles, l’accessibilité de la Région pour le fret ferroviaire est relativement limitée.

En tant qu’entreprise commerciale, B-Logistics cherche en permanence à développer ses activités. Si des opportunités économiques se présentent, elle ne manquera pas de développer son réseau en fonction de la demande.
B-Logistics est tout à fait disposée à réfléchir avec les acteurs politiques et économiques concernés à la manière d’accélérer le modal shift vers le rail et d’améliorer la mobilité en général en diminuant le nombre de camions. »