Une résolution contre la condamnation à mort du Dr. Djalali

Le Sénat, via une résolution cosignée par Anne Barzin, s’est opposé ce vendredi à la condamnation à mort en Iran d’Ahmadreza Djalali, spécialiste de la médecine de catastrophe et professeur invité de la VUB.

Le Sénat, en sa séance plénière du vendredi 24 novembre, a voté une résolution consacrée à la récente condamnation à mort du Dr. Ahmadreza Djalali. Professeur invité à la VUB (où son cours bénéficie d’un grand prestige à l’étranger), chercheur à Novara (Italie), ce spécialiste irano-suédois de la médecine de catastrophe a été arrêté en Iran sans mandat d’arrêt en avril 2016.

Après plusieurs mois d’isolement et un an et demi de détention dans des conditions qui semblent avoir été particulièrement pénibles, le Dr. Djalali a été condamné par les autorités iraniennes à la peine de mort. Motifs invoqués : espionnage et collaboration avec un Etat ennemi.

Le Professeur Djalali n’a apparemment pas eu droit à un procès équitable. Il n’a pu solliciter la présence d’un avocat que de manière très restrictive. Ses contacts avec l’extérieur, y compris avec ses proches, sont quasi inexistants. Quant à ses déclarations, elles auraient été obtenues sous la contrainte, notamment par le recours à la tortue et moyennant des menaces envers sa famille. Après avoir interjeté appel, le Professeur Djalali comparaîtra devant la Cour suprême iranienne.

C’est Anne Barzin qui a pris la parole au nom du Groupe MR. La Sénatrice namuroise a rappelé toute la série d’éléments justifiant le soutien du MR à cette résolution.

« En tant que libéraux, nous nous opposons fermement à cette condamnation à mort et souhaitons garantir un procès équitable devant la Cour suprême, a notamment déclaré la cheffe de groupe. Compte tenu du fait que la Belgique se porte candidate au siège de membre non-permanent au Conseil de Sécurité des Nations-Unies, elle se doit d’être au premier rang quant à la défense des droits fondamentaux. »

Anne Barzin est ensuite revenue sur la note politique du Ministre des Affaires étrangères, qui place l’abolition de la peine de mort parmi les priorités des actions belges sur le plan international.

A noter que Christine Defraigne a également pris la parole. « Lors de la mission parlementaire que j’ai faite l’année dernière en Iran en compagnie d’autres Sénateurs, nous n’avons pas manqué d’insister dans nos discussions avec les hauts responsables du pays sur la question de la peine de mort, a indiqué la Présidente du Sénat. Nous avons aussi évoqué certains cas particulier, avec une attention particulière sur les droits de l’homme et les droits de la femme en Iran. »

Last but not least, le Sénateur Jean-Paul Wahl a assuré qu’il allait déposer une pareille motion aux Parlements de Wallonie et de la Fédération Wallonie-Bruxelles tout prochainement.