Le potentiel des actions locales

Toujours en plein rapport d’information sur la qualité de l’air, la commission des Compétences régionales du Sénat a auditionné vendredi un représentant de la Commission européenne.

Une audition figurait à l’ordre du jour de la commission des Compétences régionales du vendredi 13 mars : celle de Philippe Thunis, scientific officer à la Commission européenne. Ce dernier était invité à venir s’exprimer dans le cadre de l’élaboration du rapport d’information consacré à la qualité de l’air (où, pour rappel, le Sénateur MR Gilles Mouyard fait partie des rapporteurs).

Parmi les remarques formulées par cet expert, difficile de ne pas pointer les directives de l’Union européenne relatives aux seuils totaux d’émissions par pays, à la qualité de l’air ambiant et à certains secteurs spécifiques (industrie, etc.).

Philippe Thunis s’est ensuite exprimé sur le fait que 21 des 28 pays de l’UE dépassent les taux de NO2. 13 font même l’objet d’une procédure d’infraction… et la Belgique en fait partie. L’expert a également indiqué que la problématique de la qualité de l’air était l’affaire tant du niveau européen que du niveau local.

Concernant Bruxelles, il a signalé que 30% des émissions provenaient de la ville-même ; ce qui sous-entend que des mesures doivent être prises localement, avec une priorité sur le transport, principale source d’émissions. A noter que dans plus de la moitié des villes analysées par la Commission européenne, une action locale pourrait réduire les émissions de particules fines de 30% voire davantage. Un important potentiel, en somme.

Last but not least, l’audition s’est terminée par une remarque sur l’agriculture. Un secteur qui émet 95% du total d’ammoniaque recensé… avec 85% à charge de 5% des plus grosses exploitations.

Rendez-vous le 19 mars pour la prochaine (et sans doute ultime) séance d’auditions.