Renouveau démocratique et citoyenneté

Sabine Laruelle a été réélue à la présidence du Sénat. Lors de la séance plénière de rentrée, ce mardi 8 octobre, elle a dressé le portrait du fonctionnement prochain de la Haute Assemblée avec, notamment, de nouvelles commissions.

« Je vous remercie sincèrement de m’avoir renouvelé votre confiance. C’est une grande fierté pour moi de présider cette assemblée. Quant à savoir pour combien de temps, personne ne le sait. Il n’y a pas de certitudes en politique, si ce n’est le fait qu’en période d’affaires courantes, le sort d’un président de parlement est incertain… mais là n’est pas l’essentiel. »

C’est par ces mots que Sabine Laruelle, tout juste réélue à la présidence du Sénat, a entamé son discours de rentrée. La Sénatrice MR a rappelé que la Haute Assemblée devait continuer de remplir son rôle, soulignant notamment que les Sénatrices et Sénateurs en seraient le moteur et le carburant.

« Le Sénat est un instrument au service des entités fédérées, a déclaré la citoyenne gembloutoise. C’est un outil dont les Régions et les Communautés peuvent faire usage pour façonner la Belgique fédérale. C’est ce que nous faisons en votant, par exemple, des modifications à la Constitution ou à des lois spéciales… »

Mais ce n’est pas tout ! Comme l’a noté Sabine Laruelle, le Sénat peut également constituer « un relais d’expériences et de bonnes pratiques ». Et la Présidente d’expliquer ses dires : « Les problèmes et défis auxquels une entité fédérée est confrontée ne diffèrent pas fondamentalement de ceux d’une autre. Beaucoup de préoccupations et d’enjeux nous sont communs. Nous pouvons par exemple apprendre l’un de l’autre dans les domaines de l’enseignement, de l’économie, des soins de santé, de l’environnement, de l’urbanisme… »

Une préoccupation qui pourrait voir le Sénat réunir autour de sa table non seulement les Sénateurs mais aussi des fonctionnaires, des groupes d’intérêt, des praticiens de terrain et des citoyens ordinaires.

« C’est précisément en pensant à ces citoyens ordinaires que j’en viens à une autre considération, a poursuivi Sabine Laruelle. La légitimité d’une assemblée parlementaire peut se mesurer à l’aune de ce qu’elle signifie pour les citoyens. Cela vaut, au sens large, pour le système démocratique dans son ensemble et même pour toute l’action publique. Mais, si des institutions telles que le secteur de l’enseignement, la police et l’administration publique conservent largement la confiance des citoyens, les assemblées parlementaires sont, elles, sous le feu des critiques. Cette défiance à l’égard de notre modèle de démocratie représentative s’exprime de diverses manières. »

Plus concrètement ? « Ce serait insuffisamment représentatif, pas transparent, inefficace, a précisé la Présidente. Je ne dirai pas que je suis satisfaite de cette critique mais je pense que cela renforce en définitive la démocratie. Elle pointe déjà l’engagement politique. De plus, il est souvent inspiré par un véritable souci de la protection des valeurs démocratiques. Je suis donc particulièrement heureuse que le Bureau vienne de créer une commission permanente qui se penchera sur le renouveau démocratique et la citoyenneté. J’attends vos réflexions et vos projets avec impatience ! »

A noter qu’outre cette nouvelle commission (où siégeront Véronique Durenne et Alexander Miesen), les Sénateurs travailleront par ailleurs dans la commission des Affaires institutionnelles (avec Sabine Laruelle, Jean-Paul Wahl et Georges-Louis Bouchez) ainsi que dans celle des Affaires transversales (Gaëtan Van Goidsenhoven et Philippe Dodrimont) où l’on traitera des compétences régionales et communautaires.