Mothers’ Call : Valérie De Bue accueille des artisanes de la paix au Sénat
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Ce mercredi, Valérie De Bue, Vice-Présidente du Sénat, a ouvert la rencontre entre les mouvements Women Wage Peace et Women of the Sun au Parlement fédéral. Ensemble, ces femmes, israéliennes et palestiniennes, incarnent le courage de tendre la main et de s’unir pour la paix, la dignité et la justice, malgré les épreuves et les douleurs du conflit.
Par sa présence et ses mots, Valérie De Bue a rappelé l’importance de soutenir et d’amplifier la voix de celles qui, chaque jour, choisissent la lumière de l’espoir plutôt que l’ombre de la violence. Son intervention souligne aussi le rôle essentiel de la Belgique et de l’Europe : encourager toutes les initiatives de dialogue qui ouvrent des chemins de coexistence.
Retrouvez ci-dessous l’intégralité de son discours qui invite chacune et chacun à devenir, à son tour, ambassadeur de l’espoir
Women Wage Peace et Women of the Sun
Mme Valérie De Bue, Vice-Présidente du Sénat
Mesdames, Messieurs, chères amies,
C’est pour moi un honneur profond d’ouvrir cette rencontre, organisée par Women Wage Peace et Women of the Sun, deux mouvements qui portent une lumière rare dans l’une des régions du monde où l’ombre semble parfois la plus épaisse.
Ces associations rassemblent des femmes israéliennes et palestiniennes qui, malgré la douleur, malgré les pertes, malgré l’inquiétude quotidienne, ont choisi de donner une voix à l’espérance, à la coexistence et à l’avenir de leurs enfants.
Nous les accueillons aujourd’hui en Belgique, alors qu’elles sont à Bruxelles pour un évènement au Parlement européen. Leur présence parmi nous n’est pas seulement symbolique. Elle est un acte de courage. Elle nous rappelle que, même dans la tourmente, il existe des femmes déterminées à ouvrir des chemins que d’autres n’osent plus emprunter.
Le conflit israélo-palestinien dévaste depuis trop longtemps des familles entières. Mais ce sont les femmes et les enfants qui, bien souvent, en subissent les conséquences les plus cruelles : les mères qui enterrent leurs fils, les fillettes qui grandissent dans la peur, les femmes qui tentent de bâtir une normalité dans l’anormal, celles dont la voix est réduite au silence par la violence, la perte ou l’exil.
Les femmes ici présentes, israéliennes et palestiniennes, pourraient être séparées par la douleur, par la colère ou par les récits que leurs sociétés respectives leur transmettent. Et pourtant, elles ont choisi de se tendre la main. Elles ont choisi de se dire : notre humanité commune est plus forte que les murs qui nous séparent.
C’est avec cette conviction, chèrement acquise et douloureusement portée, que nous sommes réunis pour écouter aujourd’hui.
Au cœur de cette rencontre se trouve L’appel des mères. Ce texte n’est pas un document politique parmi d’autres. Il est l’expression d’un courage qui refuse la fatalité, d’une ferme intention de ne jamais laisser taire la voix de la paix, même si les nuages de poussière de la violence semblent tout recouvrir.
C’est un appel aux dirigeants de faire preuve de courage et de vision, c’est un appel aux peuples des deux nations, palestinienne et israélienne et c’est un appel aux femmes du monde entier et aux personnes de paix dans le monde entier : un appel pour un avenir de paix et de sécurité, de prospérité, de dignité, de justice et de liberté.
Mesdames, Messieurs, si nous sommes réunis ici, c’est parce que la paix ne peut être portée uniquement par celles et ceux qui vivent sous les bombes ou sous l’occupation. Elle doit être soutenue, encouragée, relayée. La Belgique et l’Europe ont un rôle essentiel : celui d’amplifier les voix civiles, de soutenir les initiatives de dialogue, de refuser toute logique qui exclut, déshumanise ou rend impossible la coexistence.
Et ce rôle est aussi celui des femmes politiques présentes ici aujourd’hui, de tous les partis démocratiques et de tous les niveaux de pouvoir. C’est aussi celui des associations féministes, qui ont toujours, partout dans le monde, joué un rôle essentiel dans les luttes pour la dignité humaine.
En ajoutant nos noms au leur, nous ajoutons nos voix à la leur. Et ensemble, nous faisons exister une force morale que personne ne pourra ignorer.
Que cette soirée soit un moment de rencontre, d’écoute et de solidarité.
Qu’elle soit aussi un point de départ : celui d’une mobilisation durable pour soutenir celles qui, chaque jour, affrontent la douleur mais choisissent pourtant la paix.
Merci. Merci aux femmes de Women Wage Peace. Merci aux femmes de Women of the Sun. Merci à vous toutes et tous d’être ici pour construire, ensemble, une lueur d’avenir.



