Protéger l’Europe dans un monde globalisé

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Notre président Georges-Louis Bouchez et le chef de groupe au Sénat Gaëtan Van Goidsenhoven ont participé au rassemblement Leaders summit de Renew europe qui s’est tenu à Bruxelles le jeudi 29 juin en présence d’autres personnalités de notre famille libérale dont Charles Michel, Didier Reynders, Stéphane Séjourné, Emmanuel Macron, Margrethe Vestager, Mark Rutte, Xavier Bettel, Pieyre-Alexandre Anglade,…

Georges-Louis Bouchez y a réaffirmé l’engagement du Mouvement réformateur à placer les valeurs libérales au cœur du projet européen.

 

Retrouvez ici sa prise de parole

Je crois qu’il est fondamental de mettre nos valeurs libérales au cœur du projet. C’est quelque chose d’essentiel.

En tant que parti libéral, nous devons montrer notre capacité à ce que l’Europe soit protectrice dans un monde globalisé, dans un monde où les échanges sont une chance.
Ceux-ci ne peuvent être une chance que si on s’organise pour que cela arrive de la sorte.

À ce titre, je crois véritablement que la constitution d’un pilier militaire européen au sein de l’Otan est essentielle. Parce que nos concitoyens ont peur de la guerre qui est à leur porte.

Parce que nos concitoyens ont aussi peur de ne pas pouvoir avoir du chauffage, de l’électricité en suffisance, sans pour autant polluer notre planète.

Dans un même temps, nous devons mettre en place une réelle stratégie industrielle. Nous l’avions déjà indiqué au moment de la crise covid.

Et si nous voulons intensifier notre lutte contre les populistes, nous devons montrer que la mondialisation est une chance.
Mais cette mondialisation n’est une chance que si l’Europe est organisée, structurée, avec un projet politique qui est fort. C’est cette solution que nous, libéraux, devons amener.

Je pense par exemple au mix énergétique décarboné et à l’industrie tournée vers l’avenir.

Soyons aussi conscient que l’Europe ne sera jamais totalement autonome. Ce n’est pas possible dans un monde globalisé.

Mais l’Europe doit être un acteur incontournable et pas uniquement un consommateur.

Je vous remercie.

Georges-Louis BOUCHEZ
Président du Mouvement réformateur



 

Le groupe MR du Sénat réaffirme son soutien ferme à la lutte contre les violences gynécologiques et obstétricale

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Le groupe MR du Sénat réaffirme son soutien ferme à la lutte contre les violences gynécologiques et obstétricales.

Nous tenons à saluer le travail de longue haleine et constructif de la Sénatrice Véronique Durenne. Elle a participé activement pendant plus de deux ans, comme rapporteuse, à l’élaboration du rapport d’information concernant le droit à l’autodétermination corporelle et la lutte contre les violences obstétricales.

Son engagement et sa détermination sont incontestables. Nous lui exprimons notre reconnaissance pour son implication et soulignons la qualité de son travail.

Lors de la dernière séance plénière, l’Open VLD et le CD&V ont déposé des amendements de dernière minute. Amendements qu’Ecolo/Groen était prêt à voter afin que le texte puisse être adopté.

Malgré cela, une radicalisation du CD&V ne permettait plus d’avoir une majorité du côté néerlandophone.

Dès lors, deux choix se présentaient à nous. Le premier était celui d’Ecolo/Groen en faveur d’un vote en force qui aurait eu comme conséquence l’enterrement du texte. Le deuxième, que nous avons choisi, consistait à renvoyer le texte en commission pour une analyse complémentaire.

Nous rappelons que nous ne sommes pas à l’initiative des amendements déposés et du renvoi en commission. Nous avons toujours manifesté notre soutien au texte en toute transparence.

L’attitude du groupe MR est responsable, empreinte de bon sens et de pragmatisme.

Nous restons déterminés à sortir du silence les violences gynécologiques et obstétricales. Le groupe MR soutiendra toujours les mesures visant à protéger les femmes. Nous continuerons à travailler de manière constructive avec tous les partis concernés afin de parvenir à un consensus pour garantir une résolution solide et efficace.

Nous invitons tous les acteurs politiques à dépasser les clivages partisans et à se concentrer sur l’objectif commun de mettre fin aux violences gynécologiques et obstétricales. Il est essentiel de respecter le droit des femmes dans tous les aspects des soins de santé, tout en prenant garde de ne pas stigmatiser le monde médical via des préjugés négatifs ou réducteurs.

Notre résolution visant à abaisser l’obligation scolaire à 3 ans est adoptée ! Une mesure concrète pour une plus grande égalité des chances

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Aujourd’hui, lors de la séance plénière du Sénat, la proposition de résolution du MR visant à abaisser l’âge de l’obligation scolaire de 5 à 3 ans a été approuvée. 

Retrouvez ici le discours du Sénateur Philippe Dodrimont, rapporteur de cette proposition.

Madame la Présidente, Chers collègues,

J’ai le plaisir aujourd‘hui de défendre une proposition de résolution qui, pour nous libéraux, est extrêmement importante puisqu’elle permettra, entre autres, d’instaurer au sein de notre société une plus grande égalité des chances. L’abaissement de l’obligation scolaire de 5 à 3 ans comporte de nombreux avantages et bénéfices pour nos enfants et est plébiscité, à travers le monde, par de nombreuses organisations et sommités scientifiques.

En Belgique, en vertu de la Constitution, les communautés sont compétentes pour régler l’enseignement et son organisation, à l’exception de « la fixation du début et de la fin de l’obligation scolaire ». Il revient donc à l’autorité fédérale d’adopter des dispositions en ce qui concerne le début et la fin de cette obligation.

A ce jour et à la suite de la dernière modification apportée à la loi en 2019 concernant l’obligation scolaire, tous les enfants en Belgique, sont, depuis le 1er septembre 2020, obligés de suivre un enseignement pendant une période de treize années commençant le 1er septembre de l’année au cours de laquelle ils atteignent l’âge de cinq ans.  Dès lors et selon nous, le Sénat est le lieu tout désigné pour introduire un tel texte au regard de la transversalité de la matière concernée. En effet, une adoption ce jour au sein de notre assemblée enverrait à notre gouvernement fédéral un message limpide quant à l’orientation que nous souhaitons pour l’enseignement au sein des communautés dont nous sommes issus.

Notre proposition ne vise pas à remettre en cause les dispositions constitutionnelles actuelles qui prévoient clairement qu’il existe en Belgique une obligation scolaire, à distinguer d’une fréquentation scolaire obligatoire.

En Belgique, il peut être satisfait à l’obligation scolaire par l’organisation d’un enseignement à domicile. L’obligation scolaire établit donc un équilibre clair entre le droit de chaque enfant à l’enseignement et la responsabilité première ainsi que la liberté de choix des parents en ce qui concerne l’éducation de leur enfant. Notre texte vise donc à étendre cette période.

Néanmoins, cette mesure repose sur des études scientifiques approfondies, notamment les travaux de James Heckman (prix Nobel de sciences économiques en 2000), qui mettent en évidence les avantages et les bénéfices considérables d’un début précoce de l’éducation formelle, et donc de la fréquentation effective d’un milieu scolaire, tant au niveau individuel que de la société toute entière. Au cours de nos travaux, nous avons eu la chance d’accueillir plusieurs organisations issues de nos différentes communautés.

Permettez-moi de vous présenter quelques faits essentiels nous ayant été présentés par la Fondation Roi Baudouin, la Ligue des Familles, le SEGEC, le NVAO ainsi que l’ONE. Selon les dernières études, la période critique pour le développement du cerveau d’un enfant se situe entre la naissance et l’âge de 5 ans. C’est pendant ces années cruciales que les fondements de l’apprentissage, de la socialisation et du développement émotionnel sont posés. En abaissant l’obligation scolaire à 3 ans, nous offrons donc aux enfants un accès plus précoce à des environnements éducatifs structurés et de haute qualité, ce qui peut avoir un impact significatif sur leur réussite future.

Les recherches démontrent que les enfants qui commencent l’éducation formelle plus tôt sont plus susceptibles de développer des compétences socio-émotionnelles solides, d’améliorer leur capacité à se concentrer et à résoudre des problèmes, et d’acquérir une plus grande facilité avec les compétences de base telles que la lecture, l’écriture et les mathématiques. Ces compétences essentielles jetteront les bases de leur réussite académique future et de leur épanouissement personnel et professionnel. Cela s’avère donc amplement nécessaire, au regard de l’actualité récente et de la parution des résultats de l’étude PIRLS 2021.

De plus, en abaissant l’obligation scolaire à 3 ans, nous favorisons l’égalité des chances dès le plus jeune âge. Comme l’ont souligné les experts auditionnés, les enfants belges de 3 à 5 ans fréquentent globalement assez assidument nos écoles. Néanmoins, la part résiduelle des enfants ne fréquentant pas l’école est composée d’enfants issus plus majoritairement de milieux socio-économiques moins favorisés et ne parlant pas une langue nationale à la maison. Cela creuse encore un peu plus les écarts de compétences avant même l’entrée à l’école. En appliquant notre mesure dès l’âge de 3 ans, nous donnons à tous les enfants, quel que soit leur milieu familial, la possibilité de démarrer sur un pied d’égalité. De plus, l’application de cette obligation permettra aux services tels que les PMS d’assurer un meilleur suivi de ces enfants.

En outre, cette mesure a également des avantages économiques considérables à long terme. Les recherches de James Heckman ont démontré que chaque dollar investi dans l’éducation préscolaire de qualité génère un rendement social élevé, réduisant les coûts des systèmes de justice pénale, des programmes d’aide sociale et des soins de santé à long terme. En investissant dans nos enfants dès leur plus jeune âge, nous créons donc une base solide pour une société plus prospère.

Notre proposition n’a pas vocation, comme l’ont souligné nos travaux et les auditions, à combler l’entièreté des problématiques liées à l’enseignement dans notre pays. Des améliorations concernant la situation du personnel, des structures d’accueil scolaires et extra-scolaires sont également nécessaires. Néanmoins, ces questions sont du ressort des communautés et y feront indéniablement l’objet de discussions. Au nom de mon groupe, je m’engage à ce que cette question soit attentivement débattue et que les textes utiles soient déposés, comme vous le ferez sans aucun doute dans vos communautés respectives, chers collègues.

Les auditions ont également souligné les effets strictement positifs de l’application de notre mesure et ce, pour l’ensemble de nos jeunes enfants à très court terme.

Madame la Présidente, chers collègues, abaisser l’obligation scolaire à 3 ans est un choix de société parmi les plus judicieux pour l’avenir de notre pays. C’est une mesure fondée sur des études scientifiques solides, qui offre aux enfants une chance équitable dès le départ et qui a des répercussions positives à la fois sur le plan individuel et collectif. Je vous invite à soutenir cette proposition de résolution et à rejoindre nos efforts pour favoriser le développement et l’épanouissement de chaque enfant en Belgique.

Réaction face au boycott de la NV-A à la séance plénière du 17 mars : Le vrai gaspillage de l’argent public, c’est d’occuper une fonction sans l’exercer !

Lors de la séance plénière du vendredi 17 mars, le groupe NV-A a boycotté la séance plénière du Sénat critiquant son fonctionnement et son budget.
Une aberration quand on sait qu’ils ne se privent pas d’effectuer des voyages à l’étranger pour « représenter » le Sénat.
Sans compter ce qu’ils coûtent dans leurs différentes fonctions (sénateurs, chef de groupe, …).

Ils ne proposent rien, ne participent à rien, ils n’étaient d’ailleurs pas plus présents hier midi en commission des affaires institutionnelles où le bien-être animal ne semble pas les intéresser non plus.

« Le vrai gaspillage de l’argent public, c’est d’occuper une fonction sans l’exercer !» pointe Gaëtan Van Goidsenhoven, chef de groupe MR au Sénat.

LA NV-A coûte au Sénat :

  • 1 Sénateur coopté
  • 1 Membre du bureau
  • 1 Chef de groupe
  • 1 Présidence de commission
  • Une dotation au groupe politique
  • Des collaborateurs payés par le Sénat
  • Participation aux assemblées parlementaires internationales

À titre d’exemple, voici la composition des délégués NV-A aux assemblées internationales qui font la chaise vide au Sénat, mais qui voyagent pour le « représenter » :

  • Andries GRYFFROY, membre de l’assemblée parlement du Conseil de l’Europe ;
  • Karolien GROSEMANS, membre de l’assemblée parlementaire de l’OTAN ;
  • Nadia SMINATE, membre du groupe de contrôle parlementaire conjoint Europol ;
  • Mark DEMESMAEKER, membre de l’assemblée parlementaire de l’OSCE ;
  • Maaike DE VREESE, membre de l’assemblée parlementaire de l’Union pour la méditerranée.

Ils ne sont d’ailleurs pas plus présents cette après-midi en commission des affaires institutionnelles où le bien-être animal ne semble pas les intéresser non plus.

Le groupe MR a depuis longtemps fait de nombreuses propositions constructives pour améliorer le fonctionnement du Sénat. Malheureusement force est de constater que nous sommes un peu esseulés dans cette démarche, là où d’autres ne participent à rien, ne proposent rien et ne se privent pas de garder tous les avantages. Avec pragmatisme, le groupe MR pose le constat que dans tous les États fédéraux le bicaméralisme est utile à la mise en œuvre du fédéralisme de coopération. Par ailleurs, la suppression du Sénat reviendrait à remettre en cause la représentation garantie des Communautés.

Pour le groupe MR, une évolution du fonctionnement et des missions du Sénat serait toutefois la bienvenue afin d’ancrer son rôle dans une Belgique unitaire ;

  • Réformer la composition du Sénat est une priorité pour lui donner les moyens de remplir sa fonction de lieu de rencontre entre l’ensemble des parlements. Pour ce faire, nous plaidons pour que les sénateurs soient élus directement au sein d’une circonscription unique.
  • Il serait opportun de mettre en place une coprésidence tournante : chaque président des assemblées des entités fédérées coprésidera à tour de rôle le Sénat dans une fonction plus politique d’une durée d’un an par exemple. Avec la proposition d’une alternance linguistique
  • Le Sénat pourrait devenir l’assemblée législative et de contrôle du CODECO
  • Le Sénat pourrait être le lieu de discussion préalable et de ratification des textes supranationaux
  • Les questions éthiques pourraient redevenir une compétence du Sénat, car ce sont des sujets qui méritent une double lecture et un temps long de réflexion
  • Le Sénat pourrait être le lieu d’échange dans lequel les élus des entités fédérées échangent sur leurs bonnes pratiques
  • Le Sénat pourrait être davantage sollicité afin de mener des réflexions sur des sujets majeurs en permettant aux autres parlements de nous demander des rapports d’informations.

 

Débat sur l’autonomisation économique des femmes

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Lors de la séance plénière du 17 mars, le Sénat a organisé un débat sur un thème d’intérêt général relevant des compétences du Sénat : l’autonomisation économique des femmes.

Retrouvez ici le discours de la sénatrice Véronique Durenne

Mesdames les Sénatrices,

Messieurs les Sénateurs,

Ce n’est évidemment pas ici et aujourd’hui que nous pourrons discourir de manière complète sur l’autonomisation économique des femmes.

Je ne perdrai donc pas trop de temps à rappeler l’intérêt d’œuvrer au profit de l’autonomisation économique des femmes, qu’il s’agisse de réduire l’écart en termes de salaire ou de pension, de tendre vers davantage d’égalité entre les sexes, ou, plus généralement, de lutter contre la pauvreté.

Compte tenu de tous les aspects concernés de près ou de loin par cette cause, le Sénat constitue un cénacle de premier choix pour débattre d’une telle thématique. N’en déplaise à ceux qui préfèrent se contenter d’étudier leur petit pré carré politique, il s’agit en effet de travailler concomitamment dans plusieurs directions et à différents niveaux de pouvoir si l’on veut aboutir à de réelles solutions.

L’échelon fédéral a, sans surprise, un rôle primordial à jouer. L’on ne peut dès lors que se réjouir des mesures déjà prises par le ministre Clarinval, dans la droite ligne de notre collègue Sabine Laruelle quelques années plus tôt. Citons, par exemple, l’augmentation de la déduction fiscale pour la garde d’enfants ou encore la hausse de l’allocation de maternité pour les mères indépendantes.

Vingt-cinq mesures visant à faciliter l’accès au financement des entrepreneuses ont par ailleurs récemment été identifiées par le ministre MR des Indépendants et des PME. Des mesures diverses et complémentaires qui ne pourront se concrétiser pleinement que grâce à l’implication d’autres acteurs tels que, par exemple, le SPF Economie, la Banque nationale de Belgique… et le monde de l’entreprise.

Les Régions et Communautés ont également leur rôle à jouer, de par les leviers qu’elles ont à leur disposition. Un potentiel que des ministres tels que Willy Borsus et Valérie Glatigny ne prennent pas à la légère, comme en témoignent leurs nombreuses prises de décision sur le terrain de l’émancipation économique des femmes.

Une thématique ô combien transversale, donc.

Deux illustrations me tiennent particulièrement à cœur. Ce sont deux résolutions que nous avons adoptées ici-même et que j’ai eu l’heur de cosigner.

La première visait à encourager et soutenir l’entrepreneuriat féminin. Elle prônait notamment d’établir des chiffres fiables sur l’accès des femmes entrepreneurs à toutes les formes de financement et, le cas échéant, de prendre les mesures nécessaires pour en favoriser l’accès.

L’idée était aussi de sensibiliser les PME et de promouvoir l’emploi dans les secteurs où les femmes sont trop peu nombreuses.

Plus proche de nous dans le temps, la seconde résolution avait, elle, pour objectif d’augmenter la présence des filles et des femmes dans les études et professions liées aux sciences, aux technologies, à l’ingénierie et aux mathématiques (STEM). Avec, à la clef, l’ambition de voir davantage d’entre elles accéder à des professions à la fois importantes et mieux rémunérées.

Ce texte demandait, par exemple, de mener des campagnes ad hoc diffusées vers l’ensemble de la société afin de lutter contre les stéréotypes à l’œuvre en matière de capacité des filles et femmes à réussir des études et mener des carrières scientifiques.

Il proposait également de mettre en évidence les rôles modèles féminins passés et présents et, par la même occasion, de renforcer le sentiment d’estime de soi des jeunes filles et femmes qui envisageraient des études ou une carrière dans les STEM.

 

Chers collègues,

La panacée n’existe pas lorsque l’on veut accroître l’autonomisation économique des femmes. Cette noble ambition sous-entend la mise en place de politiques idoines par les pouvoirs publics mais aussi une sérieuse prise de conscience au niveau sociétal.

En Belgique comme ailleurs dans le monde, l’autonomisation économique des femmes est un enjeu central. Notre attention doit donc porter sur l’amélioration de la situation dans notre Royaume mais aussi de continuer à passer par le biais de la coopération au développement pour qu’ailleurs aussi les accès à l’éducation, aux ressources, au crédit, etc. ne soient plus autant d’écueils pour les filles ainsi que pour les femmes.

Renforcer l’autonomie économique des femmes, c’est un travail de longue haleine. C’est aussi et surtout une question d’égalité, de croissance et, plus largement, de bien-être qui profite à tous. Ici, dans ce Sénat, mais également dans les autres assemblées où nous avons la responsabilité de siéger, il nous appartient plus que jamais d’œuvrer en ce sens.

Je vous remercie de votre attention.

Lutte contre les deepfake

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Le vendredi 17 mars, le groupe MR au Sénat votait pour soutenir une proposition de résolution visant à prendre des mesures pour lutter contre les deepfakes.

Par « deepfake », on entend la forme la plus moderne qui soit de manipulation d’images et, plus largement, de supports visuels. Le deepfake consiste en la création d’images, de sons et de textes à l’aide de logiciels d’intelligence artificielle.

Les possibilités sont sans limites, les potentialités en matière de manipulation également.

Les exemples les plus célèbres sont ceux où le visage d’une personne est superposé sur celui d’une autre. Cela peut se faire à des fins ludiques, artistiques, culturelles… ou pas (fraude, désinformation, revenge porn…).

Combinés à des infox, des trolls et de la désinformation d’État, ils forment un véritable cocktail toxique qui peut porter gravement atteinte à la démocratie.

Prendre des mesures pour lutter contre de telles pratiques n’est donc pas un luxe superflu, c’est même une amère nécessité ».

 

Retrouvez-ci dessous l’intervention du sénateur Philippe Dodrimont en la matière lors de la séance plénière du 17 mars 2023

Madame la Présidente, Chers collègues,

En tant que Réformateurs, mon groupe politique et moi-même, nous sommes de tout temps montrés résolument optimistes et ambitieux envers l’émergence de technologies nouvelles, innovantes et contribuant à l’amélioration de notre condition.

Néanmoins, et comme toute innovation disruptive, l’émergence et les récents progrès en matière d’intelligence artificielle suscitent dans nos rangs, ainsi que dans l’ensemble de la société, de vives interrogations voire certaines préoccupations.

Les deepfakes, qui évoquent en français dans le texte des « cybertrucages », permettent de manipuler des sons ou des images, à l’aide de l’intelligence artificielle, afin de créer des sosies tant sur des vidéos et des photos que sur des enregistrements audios. Ce procédé, dont l’usage tend aujourd’hui à se démocratiser, s’auto-alimente et progresse de lui-même grâce au « deeplearning ». Ces logiciels se perfectionnent, eux-mêmes de manière intelligente, à mesure de leur utilisation afin de sublimer l’illusion à tel point que les résultats prêtent régulièrement à confusion.

La démocratisation de leur utilisation prend aujourd’hui des formes qui posent question à des degrés divers.

Dernièrement, la série « Deepfake Neighbour Wars » a fait son apparition sur Internet. Celle-ci met en scène toute une série de célébrités hollywoodiennes dans des conflits de voisinage somme toute banales bien que décalées. Vous passerez donc un moment amusant, selon votre sens de l’humour. Néanmoins, ces « personnages » sont en fait générés par intelligence artificielle et ne jouent pas leurs propres rôles. Ils n’auront d’ailleurs certainement pas donné leur accord pour que leurs visages respectifs apparaissent à l’écran sous un tel angle. Bien que la mention « Deepfake » apparaisse continuellement à l’écran, les limites juridiques du droit à l’image sont peut-être ici atteintes. Cela pose donc bien évidemment question.

Une autre application pose question : les deep fake sonores. En ce moment, sur TikTok, l’artiste, Ariana Grande, rencontre un immense succès avec le titre « Happier than ever ». Or, elle n’a jamais interprété cette chanson. Il s’agit en fait d’un deep fake. Le procédé est donc ludique et permet des manipulations amusantes et divertissantes. Les combinaisons pourraient, à terme, être infinies. Néanmoins, alors que je mentionnais l’avertissement « Générées par Deepfake » apparaissant à l’écran dans le cas précédent, c’est ici impossible. Cela pose d’autant plus question au regard des droits d’auteurs.

Les deux exemples que je viens d’illustrer ne dépeignent pas des usages malveillants, à proprement parler, de cette technologie. Bien qu’ils interrogent les limites de notre droit actuellement en vigueur ainsi que l’éthique.

Malheureusement, et comme le souligne cette proposition de résolution, cette technologie est très souvent détournée à des fins abusives, notamment relevant de la pornographie. Dans 90% des cas, les personnalités prises pour cibles sont des femmes.

D’autres abus sont également constatés. Puisqu’une telle technologie permet également, lorsque le subterfuge fonctionne, de propager de fausses informations de manière plus ou moins impactantes. En effet, il a été constaté à de nombreuses reprises, l’utilisation abusive de l’image et de la voix de personnes faisant autorité afin de propager de fausses nouvelles et de faux discours.

Conscients des risques de dérives possibles par le biais de cette technologie, mon groupe et moi-même avons souscrit à l’approche que promeut ce texte en le cosignant.

Il n’est, en effet, pas question ici d’interdire purement et simplement l’utilisation de cette technologie qui offre des possibilités immenses en termes de créations artistiques et de développement d’imagerie virtuelle. Mais il s’agit bien de sensibiliser nos gouvernements sur les dérives et les abus que des personnes malintentionnées, malveillantes pourraient commettre à l’aide de cette technologie afin de délibérément porter atteinte à d’autres.

Dans cette optique, ce texte rappelle toute l’importance du développement au sein de notre société d’un esprit critique afin de nous prémunir collectivement contre la propagation de fake news, et nous y insistons une fois de plus comme lors d’un précédent rapport d’information, à l’initiative de notre institution, dédié tout spécifiquement à cette problématique. A cet égard, le rôle des médias et des journalistes est une nouvelle fois souligné afin de rappeler leur mission essentielle à la vie de nos démocraties occidentales.

Enfin, chers collègues, Madame la Présidente, dans ce texte, une demande, qui nous paraît essentielle, consiste à ouvrir plus profondément et intensément la réflexion autour des responsabilités « en ligne », tant celle des utilisateurs que celles de plateformes, comme cela est désormais en vigueur au niveau européen depuis la mise en œuvre du Digital Service Act. La rapidité des progrès accumulés récemment nous contraint à mener une réflexion juridique mais aussi éthique afin que les libertés de chacun et chacune soient respectées.

C’est pourquoi, chers collègues, et vous l’aurez compris à travers ces quelques observations de ma part, c’est avec enthousiasme que le groupe MR soutiendra cette proposition de résolution.

 

Je vous remercie.

 

Accueil des Jeunes MR dans le cadre de la Politics Academy !

Merci à nos stagiaires Jeunes MR qui se sont confrontés à la réalité du quotidien entre la séance plénière et les commissions du Sénat. Une véritable immersion au cœur de la vie politique.

Merci à nos stagiaires Jeunes MR qui se sont confrontés à la réalité du quotidien entre la séance plénière et les commissions du Sénat. Une véritable immersion au cœur de la vie politique. Leurs sujets du jour étaient :

📌La lutte contre les deepfakes ;
📌 L’autonomisation économique des femmes ;
📌 La situation en République démocratique du Congo ainsi que dans la région des Grands Lacs ;
📌 Le bien-être animal dans la Constitution.

 

 

STOP à l’hypocrisie et au double discours d’ECOLO et du PS ! La souffrance animale n’est pas à géométrie variable !

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En date du vendredi 17 mars au sein de la Commission des affaires institutionnelles au Sénat ont débuté les débats autour du bien-être animal.

Le groupe MR au Sénat dénonce l’incohérence et le manque crédibilité de la part du groupe ECOLO et du PS sur le sujet.

ECOLO et PS n’ont pas voté l’étourdissement pour l’abattage au Parlement bruxellois, mais pourtant adoptent une position radicalement contraire lors de la commission des matières institutionnelles au Sénat. Ils demandent l’inscription du bien-être animal dans la constitution. Peut-être pour se racheter une conscience ?

Cela revient à prétendre se battre pour des valeurs idéologiques, mais ne pas agir pour ces mêmes valeurs quand on est en majorité au pouvoir.

 

Les discussions entamées au Sénat en suite de notre proposition de commencer l’école plus tôt alimentent aussi d’autres débats dont celui de rendre l’école obligatoire moins longtemps.
Au niveau du gouvernement de la Fédération Wallonie-Bruxelles, le Ministre-Président Pierre-Yves Jeholet indique ceci :
L’objectif du Mouvement réformateur est de prendre en compte les individualités et les talents de chacun.

 

 

Comité d’avis fédéral chargé des questions européennes avec la Ministre Hadja Lahbib

Ce jour, nous recevions la Ministre des affaires étrangères, des affaires européennes, du commerce et des institutions culturelles fédérales Hadja Lahbib.
Son implication est totale pour porter la voix de la Belgique sur la scène internationale face à des enjeux résolument complexes et contemporains.
Nous intensifions la collaboration entre le Gouvernement, notre Parlement et les différents institutions européennes en vue de la Présidence belge du Conseil de l’Union européenne au premier semestre de 2024.