Contre la traite des êtres humains

Le Sénat accueille ce 15 octobre une conférence sur l’aide aux victimes de traite des êtres humains en Belgique. Un événement organisé dans le cadre des 25 ans de l’asbl PAG-ASA et qui a été introduit par un discours de la Présidente Sabine Laruelle.

Quand il n’accueille pas des séances plénières, l’hémicycle du Sénat est régulièrement le théâtre d’événements en lien avec la société civile. Comme ce jeudi 15 octobre où, à l’occasion des 25 ans d’existence de l’asbl PAG-ASA, s’y est tenue une conférence sur l’aide aux victimes de traite des êtres humains en Belgique. Le tout sous le Haut Patronage de Sa Majesté le Roi.

PAG-ASA, comme l’a rappelé la Présidente du Sénat Sabine Laruelle dans son discours d’introduction devant quelque 250 personnes, poursuit deux objectifs intrinsèquement liés : aider les victimes de la traite des êtres humains en vue de leur intégration sociale et lutter contre ce même phénomène aux niveaux belge et international.

« La traite des être humains connaît de multiples visages, a-t-elle précisé en pointant l’exploitation sexuelle, l’exploitation économique des travailleurs les plus vulnérables, la mendicité forcée… Souvent qualifiée d’esclavage moderne, elle a pour dénominateur commun l’exploitation d’individus à des fins lucratives et la déshumanisation de ses victimes. Elle concerne tant les adultes que les mineurs. »

Et la Belgique n’est pas épargnée : 23.000 personnes environ y sont victimes de traite, contraintes à mener une existence précaire dans des conditions indignes d’un Etat de droit. D’où l’importance du rôle joué par l’asbl pour sortir les victimes de leur isolement et leur faire prendre conscience de leurs droits.

Le sujet a, pour info, déjà été abordé par la Haute assemblée. « Dès 2012, le Sénat s’est penché dessus et a mis en place un groupe de travail spécialement dédié à cette problématique, a ajouté Sabine Laruelle. Celui-ci a adopté des recommandations, comme le renforcement de la collaboration entre les différentes autorités chargées de la lutte contre la traite des êtres humains, ou une insistance pour qu’une approche multidisciplinaire soit mise en oeuvre. »

Si la plupart de ces recommandations se sont concrétisées au fil des années, il reste cependant du pain sur la planche. Il s’agirait, par exemple, de disposer d’une meilleure collaboration transfrontalière voire internationale…

Et la Présidente de conclure en soulignant la pertinence du travail de PAG-ASA et de ses organisations-soeurs (Payoke et Sürya) : « Il revêt un caractère essentiel dans la prise en charge des victimes de la traite des êtres humains. Il incarne la générosité et la solidarité indispensables dont nous devons ou devrions tous faire preuve à l’égard de cette traite des êtres humains. »

Et la conférence de réellement débuter avec notamment au programme des exposés sur ces 25 ans d’activités mais aussi sur les nombreux défis et pistes de réflexion pour le futur.