« Nos enfants méritent le temps de l’insouciance »

A l’occasion de la Fête du Roi, la Présidente du Sénat Sabine Laruelle a pris la parole dans l’hémicycle de la Chambre devant le roi Albert II, la reine Paola et le prince Lorenz. Un discours centré sur la princesse Elisabeth et l’esprit ouvert de la Belgique.

Journée dédiée à la Fête du Roi (et à celle de la Communauté germanophone de Belgique), le 15 novembre est traditionnellement célébré par un office religieux à la cathédrale des Saints-Michel-et-Gudule avant une séance académique au sein du Parlement fédéral. L’édition 2019 n’a pas dérogé à la règle, voyant notamment Sabine Laruelle prendre la parole devant le roi Albert II, la reine Paola et le prince Lorenz mais aussi la Première ministre Sophie Wilmès, l’ancien Président du Sénat Jacques Brotchi et l’actuel chef de groupe MR Gaëtan Van Goidsenhoven.

Un discours dans lequel la Présidente du Sénat a notamment souligné l’image renvoyée par la princesse Elisabeth. « Le 25 octobre dernier, elle a affirmé que notre pays pouvait compter sur son engagement, et nous nous en réjouissons sincèrement, a déclaré Sabine Laruelle. Mais c’est dès 2014 lors de l’événement Lichtfront évoquant la Bataille d’Ypres que la jeune Duchesse de Brabant avait conquis nos coeurs. Nous l’avions entendue s’exprimer remarquablement dans les trois langues nationales. »

Et de remettre en mémoire également le voyage officiel au Kenya de juin dernier en compagnie de la Reine Mathilde ou encore la tendre complicité avec son père lors du discours royal du 20 juillet…

« La princesse Elisabeth, selon le souhait de ses parents, restera éloignée un peu de temps encore des projecteurs et de trop lourdes obligations officielles, a ajouté la Présidente de la Haute Assemblée. Pour lui permettre d’acquérir sereinement la meilleure formation, la meilleure expérience utile à sa future fonction. Parce que seul le Roi joue un rôle de droit public, (comme l’a écrit jadis le professeur André Molitor. Et parce que nos enfants méritent le temps de l’insouciance. Notre plus beau rôle n’est-il pas de leur être attentifs, de leur répondre avec amour et bienveillance lorsqu’ils posent progressivement leurs jalons pour s’insérer dans le monde ? »

Et dans une Belgique qui, comme l’a rappelé Sabine Laruelle, « connaît heureusement la paix et la prospérité depuis 1945, grâce à une remarquable coopération politique, économique et militaire avec ses partenaires européens et américains ». Entre autres grâce aux milliers de jeunes soldats qui ont trouvé la mort sur le sol belge, que ce soit durant la première ou la seconde guerre mondiale. « Nous ne les oublierons jamais. »

La Présidente s’est voulue positive : « La Belgique est un pays qui regarde le monde avec un esprit ouvert. La Belgique est attachée depuis toujours à l’intégration européenne et à la collaboration internationale. Beaucoup d’institutions y sont installées. Notre pays se veut ouvert au monde globalisé et résolument tourné vers l’avenir. »

Une Belgique qui se doit, enfin, de demeurer un petit bout de la planète où la liberté, la démocratie et la diversité doivent pouvoir se déployer. Et Sabine Laruelle d’ajouter que « à cet égard, j’ai été heureuse que le Roi, le 25 octobre dernier, rappelle que la monarchie est et doit rester une institution au service des gens, à commencer par les plus fragiles ».