Comment améliorer les marchés publics

Gaëtan Van Goidsenhoven a abordé le sujet lors de la réunion des mandataires et présidents de section, en amont du Congrès statutaire du MR. Une thématique que les Sénateurs libéraux voudraient voir étudiées par la Haute Assemblée.

Prologue au Congrès statutaire du MR qui allait suivre plus tard dans la matinée de ce samedi 18 septembre 2021, la réunion des mandataires et des présidents de sections a notamment été l’occasion d’aborder un dossier qui devrait prochainement être examiné au Sénat : les marchés publics.

Les Sénateurs libéraux ont en effet l’intention de demander l’établissement d’un rapport d’information sur cette problématique aussi importante que perfectible. Le dossier présente en effet un caractère transversal, touchant plusieurs niveaux de pouvoir. Sans parler des implications pour le monde des entreprises.

A la base de cette réflexion, plusieurs constats que Gaëtan Van Goidsenhoven s’est chargé de lister devant les mandataires et présidents de section.

« Les pouvoirs locaux représentent 30% des dépenses d’investissements en Belgique, a notamment expliqué le chef de groupe MR à la Haute Assemblée. Ils incarnent donc des acteurs stratégiques pour le tissu économique de notre pays… Or, la charge administrative que nécessite la passation d’un marché public est souvent le premier obstacle pointé par les agents administratifs. »

Lancer une procédure de marché public nécessite donc du temps et/ou de l’argent car appel doit parfois être fait à une expertise externe. Certains pouvoirs locaux ont en effet des difficultés à recruter du personnel suffisamment qualifié pour traiter ces matières pointues et terriblement importantes.

« A cela, il faut malheureusement ajouter la quantité inimaginable d’entrepreneurs et d’artisans qui éprouvent encore et toujours une certaine réticence à l’idée de se lancer dans un soumissionnement, a complété Gaëtan Van Goidsenhoven. Résultat : de nombreuses PME et TEP se retrouvent éloignées des marchés publics. »

Last but not least, les procédures en question induisent généralement des délais assez longs. Avec ce que cela suppose au niveau de la perception qu’ont les citoyens vis-à-vis de la lenteur des procédures et, donc aussi, sur la confiance qu’ils ont dans les pouvoirs locaux.

Des pistes d’améliorations existent, heureusement. On pourrait, par exemple, citer :
• La nécessaire (in)formation des acheteurs et prestataires ;
• L’harmonisation des cahiers spéciaux des charges types ;
• La digitalisation des procédures tout en veillant aux effets que cela peut engendrer sur les opérateurs économiques ;
• …
Autant d’aspects qui seront au cœur des travaux du Sénat si celui-ci s’empare de la thématique. C’est du moins l’intention du Groupe MR.