« Veiller à l’éducation des enfants, c’est bâtir la paix »

Plus d’un million de jeunes filles afghanes sont privées du droit fondamental d’aller à l’école. Une proposition de résolution initiée par le Groupe MR avait pour objectif de faire pression sur cette thématique et, plus largement, sur celle des droits des femmes en Afghanistan. Elle a été adoptée en plénière ce 13 janvier.

La situation en Afghanistan s’est fortement dégradée depuis le départ de la Communauté internationale et la prise aux mains du pays par le mouvement taliban. Le retour de ce régime autoritaire empêche le pays d’avancer et de s’ouvrir au reste du monde. Les filles et femmes afghanes y sont particulièrement opprimées et en danger. Dans son rapport, l’UNESCO signalait qu’avant le régime taliban, le nombre total d’étudiants inscrits est passé d’environ 1 million à 10 millions en 20 ans. Au cours de la même période, le nombre d’enseignants a augmenté de 58 % et le taux d’alphabétisation des femmes est passé de 17 % à 30 %. Il est à souligner qu’un nombre important de femmes sont entrées dans des cercles jusque-là réservés aux hommes : assemblées politiques et législatives, télévision, police, etc.

Mi-août 2021, un porte-parole taliban a annoncé que l’obligation pour les femmes de porter le voile islamique serait rétablie, comme le rappelle la motion de résolution qu’ils ont déposée à partir du printemps 2022. Mais à l’époque, il a réaffirmé le droit des femmes afghanes à recevoir une éducation.
Le gouvernement a depuis annoncé la fin de la mixité en classe, mais a promis la réouverture des écoles et la possibilité pour les femmes d’aller à l’école. Il n’en est finalement rien.
Actuellement, à quelques milliers de kilomètres de nos frontières, plus d’un million d’Afghanes sont privées du droit à l’éducation. Pourtant l’histoire démontre que ce droit fondamental est un vecteur de liberté, de dignité et constitue un des leviers pour bâtir la paix et la prospérité.

Telles sont les principales raisons qui, au printemps dernier, ont poussé le chef de groupe MR au Sénat Gaëtan Van Goidsenhoven à déposer une proposition de résolution avec le soutien des autres Sénateurs MR. Au coeur de ce texte: le droit fondamental à l’éducation, à la liberté et à la dignité des filles et femmes afghanes.

Nous devons réagir de manière responsable avec des actions politiques et diplomatiques fortes et unies. Nos valeurs et nos intérêts sont les mêmes : lutter contre l’obscurantisme qui menace l’avenir de nos enfants, la stabilité internationale et la paix. Les femmes doivent disposer de la liberté de déterminer leur destin.
Par le biais de cette proposition de résolution, Gaëtan Van Goidsenhoven rappelle avec conviction que le critère d’évaluation le plus sûr pour apprécier le niveau de développement d’une société, ce sont les droits et libertés des femmes.

Cette proposition de résolution a, in fine, été adoptée à l’unanimité lors de la séance plénière du 13 janvier; à cette occasion, c’est le Sénateur germanophone Gregor Freches qui a exprimé la position du Groupe MR. Par ce biais, tous les Sénateurs apportent leur soutien aux filles et femmes, que ce soit en Afghanistan ou ailleurs dans le monde.