Promouvoir la langue allemande

Tel est le leitmotiv de la proposition de résolution déposée en plénière par Alexander Miesen et qui sera présentée ce vendredi en commission des Affaires institutionnelles du Sénat. Focus sur ce texte qui tient fort à coeur au Sénateur germanophone.

C’était le 22 avril dernier. Lors de sa séance plénière, le Sénat prenait en considération une proposition de résolution émanant d’Alexander Miesen. Son objectif ? La promotion de la langue allemande.

« Mon texte (qui a déjà été adopté par le Parlement germanophone) commence par rappeler que la Belgique compte trois langues nationales, dont l’allemand, explique le Sénateur germanophone. Il vise les niveaux fédéral et régional qui, tous deux, exercent des compétences sur le territoire de langue allemande. »

Une zone où, comme le souligne le Sénateur, les lois linguistiques prévoient que les autorités (services publics, etc.) doivent s’adresser aux citoyens dans la langue allemande. « C’est en tout cas la théorie, note Alexander Miesen. Parce qu’en pratique, cette règle n’est pas souvent respectée, cela pour différentes raisons. »

D’où la proposition de résolution du citoyen de Büllingen qui demande que la législation soit complètement respectée. « C’est dans l’intérêt des germanophones mais aussi de tout le pays, précise Alexander Miesen. Avoir trois langues et trois cultures, c’est une richesse. Et puis, il ne faut pas oublier ce voisin aussi important en termes politique, économique… qu’est l’Allemagne. Promouvoir cette langue, c’est aussi intéressant de ce point-de vue-là. »

Reste que la situation s’est déjà fortement améliorée ces dernières années, notamment via les lois Colas (en référence à feu Berni Collas, qui fut notamment Sénateur de Communauté) sur la traduction des textes législatifs en langue allemande. Mais ce n’est pas encore parfait. Et le texte d’Alexander Miesen, même s’il n’aura pas force obligatoire, permettra sans doute d’attirer l’attention sur une problématique qui concerne tout de même près de 80.000 habitants. « Nous sommes à l’Est, nous sommes une minorité, reconnaît Alexander Miesen. Et nous sommes trop souvent oubliés. »

Avec le travail de sape de ce dernier, c’est en train de changer. Prochaine étape : une discussion plus approfondie ce vendredi en commission des affaires institutionnelles.