Des instruments spatiaux à l’accent liégeois

Yves Evrard, Anne Barzin et Jacques Brotchi sont partis découvrir le Centre spatial de Liège et la société Amos. L’occasion de mettre en lumière ces deux fleurons wallons à l’expertise internationalement reconnue.

Le président de la plateforme Espace du Sénat Yves Evrard, le Liégois d’origine Jacques Brotchi et la cheffe de groupe MR Anne Barzin ont passé quelques heures passionnante sur les hauteurs du Sart-Tilman, ce vendredi 22 juin. Le trio était en effet convié à une double découverte : celle du Centre spatial de Liège et de sa voisine immédiate, la société Amos.

Pas toujours très connus du grand public, ces deux institutions sont pourtant de véritables fleurons dans leurs secteurs respectifs. « C’est avec grand plaisir que nous allons découvrir vos activités », a d’ailleurs d’emblée précisé Yves Evrard avant de rappeler le rôle de la plateforme et la présidence belge de l’EISC (european interparliamentary space conference) en cette année 2018 et la formidable opportunité que cette dernière incarne pour (remettre la Belgique spatiale sur le devant de la scène.

Le Centre spatial de Liège, par la voix entre autre de son directeur général Claude Jacqmin, a détaillé les raisons qui en font un partenaire régulier de l’ESA (Agence spatiale européenne). Cette émanation de l’Université de Liège constitue un centre de recherche appliquée spécialisé dans le design, le calibrage et les tests d’instruments spatiaux. Avec sa centaine d’employés (dont une moitié de scientifiques), le CSL a joué et joue encore un rôle majeur dans le projet Proba 3 (visant à oberver le Soleil en situation d’éclipse permanente) ou encore le satellite Planck et le télescope Herschel qui scrute la naissance des étoiles.

Quant à la société Amos, sa réputation a depuis longtemps franchi les limites de la Belgique. Créée en 1983 et employant elle aussi une centaine de personnes, elle exporte quelque 95 % de sa production.

« Nos deux grands domaines d’activités sont l’astronomie et l’espace, résume Philippe Gilson, le directeur général. Nous réalisons des outils d’une extrême précision. Nos télescopes, nos miroirs, par exemple, doivent pouvoir supporter les mouvements, les variations de températures, les radiations… Nos clients demandant généralement des solutions spécifiques, nous travaillons souvent aux frontières de la physique. »

Intéressés et impressionnés, les trois Sénateurs MR ont également eu tout le loisir de faire le tour guidé des infrastructures ainsi que d’échanger avec leurs interlocuteurs sur différents sujets directement liés au CSL et à Amos, comme la future agence spatiale interfédérale, le projet de télescope Einstein, les manières d’obtenir des financements…