Mettre le bien-être animal sur la table du Sénat

Le Groupe MR du Sénat, représenté par son chef de groupe Gaëtan Van Goidsenhoven et par le Sénateur Georges-Louis Bouchez a visité jeudi le refuge Jules Ruhl (Veeweyde), à Anderlecht. L’occasion de mettre en lumière les difficultés vécues par ce type d’infrastructure ainsi que la volonté du Groupe MR de travailler au Sénat sur le bien-être animal.

Créé en 1908, le refuge Jules Ruhl de la Société Royale de Protection des Animaux Veeweyde, à Anderlecht, est le plus ancien du Royaume. C’est là que le Groupe MR du Sénat, représenté notamment par les Sénateurs Gaëtan Van Goidsenhoven et Georges-Louis Bouchez a choisi de présenter sa volonté de voir la Haute Assemblée s’emparer de la thématique du bien-être animal.

« Cette compétence a été régionalisée suite à la sixième réforme de l’Etat et connaît depuis lors des destinées différentes selon les Régions, souligne Gaëtan Van Goidsenhoven, chef de groupe au Sénat mais également spécialiste des questions liées au bien-être animal (il est d’ailleurs Président de la SRPA Veeweyde). Un code spécifique existe en Wallonie, mais pas à Bruxelles ou en Flandre, même si de tels outils y sont prévus voire annoncés. »

Cette visite a également permis de mettre en lumière les réalités de terrain vécues par les refuges. Les difficultés que ceux-ci connaissent sont de plusieurs ordres. A commencer par le financement puisque le refuge Jules Ruhl subsiste uniquement grâce aux cotisations de ses membres, à des legs et à des dons. Pas ou très peu de subsides, donc, alors que cette structure assume de nombreuses missions d’utilité publique.

Autres écueils quotidiens : les exigences de plus en plus contraignantes des instances politiques envers les refuge (les normes de Bruxelles-Environnement ont un impact structurel et financier) ; la durée de séjour des animaux saisis par la police ou le Bien-être animal (les hébergements se font aux frais du refuge avec des durées indéterminées durant lesquelles les animaux ne sont pas adoptables) ; l’absence de stérilisation et d’identification des chiens et chats…

La provenance de ceux-ci pose aussi son lot de problèmes. D’une part car il est trop aisé de se procurer un animal en ligne via les réseaux sociaux sans même en connaître l’origine. D’autre part en raison de l’explosion du nombre d’animaux importés de l’Est de l’Europe où ils sont élevés dans des conditions déplorables et sevrés beaucoup trop tôt. Sans parler de la déferlante d’abandons de chiens de grandes tailles (qui composent 80% des chiens du chenil), etc.

Et le Sénat dans tout ça ? « Notre assemblée est idéalement placée pour étudier la question du bien-être animal, précise Georges-Louis Bouchez. De par son rôle de lieu de rencontre entre les entités fédérées, le Sénat a toute la latitude de se pencher sur cette problématique transversale en examinant et en comparant ce qui se fait dans les trois Régions du pays. Le rapport d’information qui suivra permettra à tous les niveaux de pouvoir de prendre véritablement connaissance de ce que font les autres et, si besoin, d’adapter ses politiques en fonction. »