L’impact négatif des tickets de caisse en papier

La proposition de résolution déposée au Sénat par l’Open VLD avec le soutien du MR a été adoptée ce 13 novembre en séance plénière.

« L’impression systématique d’un ticket de caisse en papier doit nous alerter à deux niveaux particuliers. »

Gaëtan Van Goidsenhoven n’y est pas allé par quatre chemins, ce vendredi 13 novembre, au moment de défendre en séance plénière la proposition de résolution prônant la suppression du ticket de caisse en papier pour son remplacement par une version électronique.

Le Sénateur et chef de groupe MR a notamment pointé les deux grands problèmes inhérents aux preuves d’achats imprimées.

« Tout d’abord, l’aspect le plus évident à mes yeux, concerne l’empreinte écologique d’une telle pratique, a expliqué Gaëtan Van Goidsenhoven. On ne rappellera jamais assez que ce gaspillage de papier et d’encre nuit grandement à notre environnement. Il est clair que nous faisons aujourd’hui face à un gaspillage de masse qui peut être à mes yeux évité, et je suis persuadé que l’alternative électronique pourra nous être d’un grand soutien. »

Et le Sénateur anderlechtois d’ajouter un second angle néfaste sur la question des tickets de caisses en papier : « Outre cette empreinte environnementale, il y a l’impact que peut avoir cette impression systématique sur la santé. De nombreux scientifiques ont déjà tiré la sonnette d’alarme au sujet de la présence de bisphénol A sur ces tickets de caisse. Un perturbateur endocrinien qui interfère sur le fonctionnement du système hormonal et qui peut donc transférer des quantités importantes de composants sur les mains et contaminer ainsi la nourriture touchée et ingérée. »

De quoi appuyer la proposition de résolution initiée par l’Open VLD (via les signatures de Willem-Frederik Schiltz, Rik Daems et Stephanie D’Hose) et d’emblée soutenue par le MR (par le biais de Georges-Louis Bouchez, Véronique Durenne et Gaëtan Van Goidsenhoven).

Un texte qui met en avant une série de demandes adressées aux gouvernements du pays, à savoir :
1. Interdire, dans un délai de deux ans suivant l’adoption de la présente résolution, l’impression et la délivrance systématiques d’un ticket de caisse en papier sauf si le client a répondu favorablement à la demande qui lui est adressée de le recevoir ou pas ;
2. S’orienter de manière progressive vers une interdiction totale de l’impression et de la délivrance de tickets de caisse en papier, et prévoir une réelle alternative grâce à des applications numériques ou l’envoi par courriel ;
3. Prévoir pour le secteur Horeca également de manière progressive des alternatives numériques à l’actuel ticket de caisse TVA en papier ;
4. Prévoir des incitants au développement et au déploiement d’alternatives numériques à l’actuel ticket de caisse en papier, en concertation avec le secteur du commerce de détail et les développeurs d’applications spécifiques de tickets de caisse numériques en insistant sur le coût de la mise en place pour les commerçants ainsi que sur le respect de la vie privée et la protection de l’utilisation des données des clients ;
5. Plaider à l’échelon européen pour la suppression progressive puis totale du ticket de caisse en papier et la mise en place d’alternatives numériques, dans un délai de trois ans au maximum.

Des recommandations qui seront envoyées aux différents exécutifs concernés, la proposition de résolution ayant été adoptée lors de la séance plénière du vendredi 13 novembre.