La Convention d’Istanbul et les mutilation génitales

La Convention d’Istanbul a notamment pour objet la prévention et la lutte contre les mutilations génitales féminines. Dans une question écrite adressée à la secrétaire d’Etat Elke Sleurs, le Sénateur MR Jean-Paul Wahl se préoccupe de savoir quand ce texte sera ratifié ainsi que les démarches qui suivront pour le concrétiser sur le terrain.

C’était le 6 février. La journée mondiale contre les mutilations génitales féminines permettait, si besoin en était, de rappeler l’ampleur de ce fléau qui, à l’échelon planétaire, concernerait plus de 125 millions de fillettes et de femmes. En Belgique, bien qu’une loi destinée à punir les auteurs de ces pratiques existe depuis 2001, on estime que 4.000 petites filles sont potentiellement concernées par l’excision, que ce soit via un retour éclair dans le pays d’origine de leurs parents voire même sur le territoire national belge.

Adoptée par le Conseil de l’Europe en 2011 à Istanbul, la Convention éponyme a pour objectif de prévenir et lutter contre la violence à l’égard des femmes et la violence domestique.

« La Belgique a pour plan de ratifier ce texte, a d’ailleurs rappelé le Sénateur MR Jean-Paul Wahl dans une question écrite adressée à Elke Sleurs, la secrétaire d’Etat à la Lutte contre la pauvreté, à l’Egalité des Chances, aux Personnes handicapées, à la Lutte contre la fraude fiscale et à la Politique scientifique. Pouvez-vous nous dire quand aura lieu cette ratification ? »

Et le Jodoignois, par ailleurs chef de groupe des Réformateurs au Sénat, de compléter : « Une fois que ce sera le cas, quelles seront les démarches entreprises pour diffuser plus largement cette problématique ? ».

Jean-Paul Wahl précise également que ce sujet est particulièrement transversal, les Communautés étant compétentes en matière de sensibilisation, d’information et de promotion de la santé dans l’enseignement. « Des synergies verront-elles le jour entre l’Etat fédéral et les Communautés pour lutter contre ce fléau de l’excision en informant la nouvelle génération dès le plus jeune âge ? », demande-t-il.

La réponse est attendue tout prochainement.