Mieux prévenir les maladies cardio-vasculaires

Mesurer la tension de façon continue chez les patients à risques durant 24 h permet de mieux prévenir les AVC et infarctus du myocarde. Le problème, c’est que cette n’est pas prise en charge par l’assurance maladie, comme l’explique la question écrite que le Sénateur Gaëtan Van Goidsenhoven a adressée à la ministre Maggie De Block.

31.000. C’est le nombre approximatif de personnes qui décèdent de pathologies du système circulatoire chaque année en Belgique. Les maladies cardio-vasculaires constituent, en effet, une des causes principales de mortalité au sein de notre société.

Des solutions de prévention existent, toutefois., comme le souligne la question écrite que le Sénateur et chef de groupe MR Gaëtan Van Goidsenhoven a récemment adressée à Maggie De Block, la ministre fédérale des Affaires sociales, de la Santé publique, de l’Asile et de la Migration.

« Le taux de pression artérielle peut être déterminant dans le diagnostic d’une maladie cardio-vasculaire, étant donné que l’hypertension y est décelée dans 50% des cas, détaille notamment le texte de la question. Il a été prouvé que mesurer la tension de façon continue chez les patients à risque durant une période de vingt-quatre heures permettait de mieux prévenir les maladies cardio-vasculaires telles que les AVC et les infarctus du myocarde. »

Concrètement, cette méthode d’enregistrement rend possible une prise en charge plus efficace des patients ainsi que l’ajustement des traitements nécessaires en fonction des résultats récoltés. Oui mais voilà, cette mesure de la pression artérielle pendant vingt-quatre heures n’est pas prise en charge par l’assurance maladie…

« Cela pourrait décourager certaines personnes à risque de se faire contrôler régulièrement, pointe Gaëtan Van Goidsenhoven dans sa question. Un meilleur accès à ce contrôle médical permettrait sans nul doute de réduire le nombre de décès liés aux maladies cardio-vasculaires. Le sujet est d’autant plus important lorsque l’on sait qu’approximativement 30% de la population adulte et 60% des plus de soixante ans sont atteints d’hypertension artérielle. »

Et le Sénateur anderlechtois de poser trois questions à la ministre :

Existe-t-il des facteurs spécifiques expliquant le non-remboursement actuel de cette méthode d’enregistrement de l’hypertension pendant vingt-quatre heures ?
Pensez-vous qu’il soit envisageable d’organiser le remboursement de la mesure de l’hypertension sur une période de vingt-quatre heures ?
Disposez-vous d’informations précises relatives aux coûts généraux couvrant la prise en charge des patients ayant souffert d’une maladie cardio-vasculaire ?

La réponse de la ministre est à lire ci-dessous:

« La demande de remboursement de la mesure de la pression artérielle durant vingt-quatre heures revient régulièrement.

Le groupe de travail médecine interne du Conseil technique médical (CTM) de l’INAMI a de nouveau traité cette question lors de sa séance du 26 novembre2019.

Toutefois, aucun remboursement n’est prévu en raison de l’absence d’une base scientifique clairement étayée démontrant la valeur ajoutée de cette technique.

Votre question concernant les frais généraux du traitement d’un patient souffrant d’une affection cardiovasculaire est très vaste et implique de nombreux acteurs. Il m’est dès lors impossible d’y répondre de façon précise. »