Si la Présidente du Sénat reçoit souvent des visites diplomatiques, elle est également amenée à représenter régulièrement la Belgique à l’étranger, comme le mois passé au Koweit ou la semaine dernière en Islande.
Présider une assemblée comme le Sénat implique une foule d’obligations intra mais également extra muros, dont certaines à l’étranger. Une institution qui, comme aime le rappeler sa Présidente Christine Defraigne « garde des compétences internationales ». Une des dernières illustrations en date n’est autre que les quelques jours passés au Koweït en novembre.
« A l’origine, il y a eu une rencontre avec l’Ambassadeur du Koweït au Sénat, se souvient Christine Defraigne. Le contact fut magnifique. Nous avons eu des échanges très intéressants, notamment sur la situation dans le golfe persique. Une invitation officielle a suivi par la suite… »
Le Koweït, un Etat dont l’importance n’est pas à démontrer, ne fût-ce que via son rôle de médiation et de dialogue entre et avec ses grands voisins.
Sur place, les sujets de discussions entre la délégation belge et ses interlocuteurs locaux de premier plan (dont l’Emir du Koweït, le Premier ministre, le ministre des Affaires étrangères, le Président de l’Assemblée nationale…) ont été des plus variés… avec, systématiquement lors de chaque mission à l’étranger, y compris lors de la fameuse visite en Iran qui avait été injustement décriée par certains, une attention particulière pour les droits des femmes lors des entretiens mais pas uniquement.
« Nous avons rencontré une ONG active dans ce domaine, explique la Présidente. Il faut savoir qu’au Koweït, les femmes ont le droit de vote depuis 2006. L’Assemblée ne compte d’ailleurs encore qu’une seule femme en ses rangs. C’est peu, pas vraiment la parité ! Il n’y a pas non plus de femmes magistrates… A contrario, elles ont accès aux études. Il y a donc du travail et des défis immenses. »
Le séjour au Koweït a également eu une dimension économique. La délégation sénatoriale a entre autre rencontré des investisseurs belges, devisant avec eux sur leurs parcours, les difficultés rencontrées, les améliorations à apporter…
Last but not least, Christine Defraigne a joué son rôle de représentante du pays. « La Belgique est actuellement candidate à un siège de membre non-permanent au Conseil de sécurité de l’ONU, rappelle-t-elle. J’espère avoir pu apporter ma pierre à l’édifice, en concertation totale avec le ministère des Affaires étrangères, évidemment. »
Des voyages, la Sénatrice liégeoise en fait donc régulièrement. Depuis le Koweït, elle s’est notamment envolée vers l’Islande et Reykjavik le temps d’un sommet consacré aux femmes leaders politiques. Sans oublier un détour par la Cosac (conférence des organes spécialisés dans les affaires communautaires) qui, cette fois, se déroulait à Tallinn, en Estonie.
Présidente du Sénat est donc, plus qu’on ne le penserait de prime abord, une fonction aux accents internationaux.