En commission, en réunion, dans le tram 92…, Jacques Brotchi est toujours en activité. Petit tour avec ce Sénateur qui a fait de l’organisation et du travail en équipe des maîtres-mots.

Une interview pour Le Soir sur la vaccination contre le papillomavirus le lundi après-midi, une autre le lendemain matin sur Radio Judaïca à propos de la proposition de résolution contre l’antisémitisme déposée au Sénat : Jacques Brotchi connaît un début de semaine médiatiquement riche.

Des entretiens qui ne l’empêchent toutefois pas de mener à bien son travail parlementaire. Au menu du jour : la commission Environnement du Parlement régional bruxellois qui, plus longue que prévu, a pour conséquence de coloniser une partie de l’après-midi. Qu’à cela ne tienne, Jacques Brotchi garde toute sa quiétude.

« Une bonne organisation dépend de deux choses, explique posément le Sénateur ucclois. Il faut d’abord avoir un agenda précis et rigoureux permettant d’aller à l’essentiel et de ne pas perdre de temps entre les réunions. Ensuite, il s’agit de disposer d’une bonne équipe, principe qui m’a toujours guidé, tant durant ma carrière de neurochirurgien que depuis mon entrée en politique. »

Cette seconde vie a débuté en 2004. Alors qu’il était troisième suppléant sur la liste MR pour l’Europe, Jacques Brotchi s’est finalement retrouvé Sénateur coopté. Une fonction qu’il n’aura délaissée que de 2009 à 2010.

« Le Sénat est devenu pour moi une deuxième maison, et le Groupe MR une deuxième famille, avoue-t-il. C’était et c’est toujours une chambre de réflexion où certaines thématiques peuvent être abordées de manière approfondie. Comme la proposition de loi de décembre 2013 qui visait l’élargissement de la loi sur l’euthanasie de 2002 aux mineurs et pour laquelle, vu mes antécédents de médecin, j’avais pris une part active lors des travaux d’élaboration. »

Quid de ce «nouveau» Sénat né de la sixième réforme de l’Etat ? Si le Liégeois d’origine (et donc amateur de Bourgogne, sans pour autant refuser un verre de bordeaux) est attristé par la perte de pouvoir de l’assemblée, il se veut positif : « Quand je vois tout le travail abattu depuis 2014, notamment par le biais de rapports d’information de qualité, je pense que l’institution a prouvé son utilité et sa valeur. Peut-être se verra-t-elle confier à nouveau certaines matières (bioéthique, etc.) à l’avenir ? »

Mais avant de penser à 2019, il y aura les communales d’octobre 2018. Jacques Brotchi y occupera la dernière place de la liste MR-Open VLD à Uccle. « Une liste jeune et dynamique que j’ai accepté de rallier avec enthousiasme, explique-t-il. D’autant que, depuis la campagne de 2004 , j’ai désormais une certaine expérience de ce genre de période qui, en ce qui me concerne, est un plaisir. Aller à la rencontre des gens, être sur le terrain, à l’écoute…, je trouve ça agréable. »

Parlement bruxellois, Sénat, Parlement de la Communauté française… : cela représente un grand nombre de déplacements.

« Mon chauffeur s’appelle M. Stib, glisse, sourire en coin, cet habitué de la ligne 92 qui passe justement dans sa rue. Vu les encombrements dans la capitale, la pollution…, je me dois de mettre en pratique ce que je défends politiquement, à savoir l’utilisation des transports en commun dès que c’est possible. Et puis, trente minutes de tram, c’est autant de temps pour lire la revue de presse, mes e-mails… ou parler aux voyageurs qui me reconnaissent. »

La journée se termine au Centre culturel d’Uccle. Accueilli par Jacques Brotchi et le bourgmestre Boris Dilliès, le Premier ministre Charles Michel y donne une conférence intitulée « La Belgique, un pays consolidé au coeur de l’Europe » devant une salle bien remplie et ravie de l’exposé proposé. Au premier rang, Jacques Brotchi savoure, lui aussi.

« Mes journées sont toutes différentes et toutes très occupées, constate le Sénateur. Ce qui ne m’empêche heureusement pas de trouver parfois le temps de partager une bonne bouteille de Monthélie, ou un repas en compagnie de mon épouse Rachel, ou avec des amis. Sans oublier d’aller jouer au golf, un sport qui me détend et me permet de faire le vide… Mais, ça, c’est uniquement si mon agenda et la météo parviennent à s’accorder entre eux. »