La Présidente du Sénat Christine Defraigne a profité de son discours de rentrée pour proposer une réflexion rétrospective mais aussi prospective.
Au Sénat, que les réunions aient déjà repris ou non (ce qui a été le cas, cette année), la séance plénière du deuxième mardi d’octobre est traditionnellement dite « de rentrée ». Cette session n’a évidemment pas dérogé à la règle. Avec, pour entamer les débats, un discours de la Présidente Christine Defraigne.
Celle-ci a profité de l’occasion pour prendre le temps d’une « réflexion rétrospective et prospective ».
Christine Defraigne a d’abord rappelé les nombreux événements politiques marquants (« houleux et parfois même orageux ») des mois écoulés, que ce soit en Belgique ou à l’étranger. « Les puissantes ondes de choc déclenchées par l’élection de Donald Trump, le référendum en Catalogne, ne sont pas les seuls mouvements observés sur le sismographe, a déclaré la Présidente. Dans de nombreuses démocraties occidentales, le centre de gravité de l’ordre politique établi est en train de bouger. Les électeurs redistribuent les cartes du pouvoir… La stabilité, qui a longtemps été une caractéristique fondamentale des démocraties occidentales, cède de plus en plus le pas à l’imprévisibilité. »
Le fossé qui se creuse entre l’opinion publique et le monde politique a également été mis en avant par Christine Defraigne. Laquelle n’a pas hésité à pointer les « pratiques contraires à l’éthique » qui ont énervé et indigné tant les citoyens que les mandataires politiques eux-mêmes.
Et la Présidente de rappeler que « la fonction publique trouve sa seule et unique raison d’être dans la res publica » et que celle-ci « doit être la principale préoccupation de toute autorité ». Cela avant de citer Dante Alighieri qui, en son temps, écrivait que « en enfer, les places les plus brûlantes sont réservées à ceux qui, en période de crise morale, maintiennent leur neutralité ».
Christine Defraigne a ensuite fait le point sur les dossiers à venir du Sénat : mesures de soutien aux PME et indépendant, lutte contre le vol d’oeuvres d’art, perturbateurs endocriniens…
« L’impact de la sixième réforme de l’Etat sur la politique criminelle devra être examiné », a-t-elle complété en pensant au Collège des procureurs généraux et à son rôle consultatif à l’égard des entités fédérées, avant de citer moult autres thématiques potentielles pour son assemblée.
Bref, « chers collègues, nous avons du pain sur la planche ».