Le Sénat a accueilli une séance d’information peu banale ce mardi après-midi dans le sens où elle était centrée sur la problématique des chiens d’assistance et leur accès, pas toujours aisé, aux lieux publics. Avec, dans l’assemblée, de nombreux binômes maître-chien.


Le sujet a beau être méconnu, il n’en est pas moins préoccupant : alors que les chiens d’assistance prouvent toujours plus leur utilité, il n’est pas toujours aisé pour eux d’accompagner leur maître dans certains lieux publics.
Une problématique qui a été présentée ce mardi 26 septembre après-midi dans les installations du Sénat. De quoi expliquer la présence de plusieurs chiens sur le mythique tapis rouge de l’institution.
Cette séance d’information a été introduite par Christine Defraigne. La Présidente du Sénat a profité de son discours pour notamment souligner le travail remarquable des associations de dressage de ces chiens formés pour aider des personnes malvoyantes, à mobilité réduite, aux problèmes d’audition, souffrant de maladies psychiques, épileptiques, diabétiques…
« Trop souvent, le couple du maître et de son chien d’assistance est malvenu dans les lieux publics et nul doute que les témoignages que nous entendrons feront écho à cette problématique…, a également rappelé Christine Defraigne. J’ose cependant croire que la problématique de l’accessibilité des lieux publics aux chiens d’assistance tient plus de l’ignorance que de la mauvaise volonté. C’est pourquoi – et c’est le but de la séance d’information de ce jour -, il faut au maximum diffuser l’information, la relayer dans les médias, la porter dans les lieux publics car, au-delà du simple respect de la loi, il s’agit d’abord de respect pour les personnes handicapées et de respect pour le travail des formateurs. »
 
Le discours de la Présidente du Sénat dans son intégralité ci-dessous:
 
Je suis particulièrement heureuse d’accueillir aujourd’hui au sein de notre institution nos amis à quatre pattes – c’est une première au Sénat -, 27 binômes maîtres/chiens d’assistance, ainsi que, venant des différentes régions du pays, les associations de dressage de ces chiens qui font un travail remarquable.
Le chien est le meilleur ami de l’homme.
Quelle meilleure illustration de cet adage connu auquel j’adhère entièrement que cette après-midi d’étude consacrée aux chiens d’assistance.
U weet ongetwijfeld hoe erg ik begaan ben met dieren en alles wat met dieren te maken heeft.
Wat hier vandaag besproken wordt is echter het omgekeerde : het gaat over het welzijn of beter nog, de meerwaarde die de assistentiehond kan betekenen voor de mens.
Vandaag gaat het immers niet alleen om het welzijn dat honden als beste vrienden van de mens kunnen brengen, en dat door iedereen en ook door de medsiche wereld wordt erkend.
Het gaat vooral om de speciale eigenschappen die de assistentiehonden hebben.
Deze speciale eigenschappen kunnen worden ingezet bij steeds meer verschillende handicaps.
Chien d’assistance est le terme générique utilisé pour les chiens formés pour aider une personne en situation de handicap, ou des personnes souffrant de maladies spécifiques. Qu’il s’agisse des chiens guide pour les malvoyants, des chiens d’aide pour les personnes à mobilité réduite, du chien écouteur pour celles atteintes de déficience auditive, du chien aide-thérapeute pour certaines maladies psychiques, et plus récemment du chien d’alerte pour les personnes épileptiques et diabétiques.
Comme le soulignait récemment l’écrivain français Didier van Caulewaert interviewé à propos de son dernier livre « Jules », qui met en scène un chien d’assistance, là aussi la Belgique joue un rôle pionnier puisque, devançant d’autres pays comme la France, certaines associations de dressage, présentes d’ailleurs parmi nous aujourd’hui, forment aussi des chiens d’assistance pour personne épileptique. Certains de ces chiens, capables même d’anticiper les crises, adoptent un comportement spécifique pour prévenir leur maître – des aboiements, un regard fixe,… – ce qui permet au maître, ou plutôt au binôme chien/maître, de prendre les mesures qui s’imposent.
Mag ik dan ook namens ons allen de vrijwilligers danken die met veel geduld, doorzetting en toewijding gedurende minstens 2 jaar de opleiding van een assistentiehond op zich nemen.
De mooiste beloning van deze belangeloze, langdurige inzet is wanneer men achteraf kan zien dat de hond zijn baasje kan bijstaan.
Alle assistentiehonden vervullen een technische reddingsopdracht of ze bieden ten minste toch onmisbare hulp.
De getuigenissen die we vandaag gaan horen, zullen dit zeker bevestigen.
Ik ben er ook zeker van dat ze zullen aantonen dat er een fantastische verstandhouding onstaat tussen hond en baasje en dat het baasje de hond zeer dankbaar is voor een betere levenskwaliteit.
« Mon chien m’a offert une nouvelle vie… »
« Quand on n’a plus ses jambes, il est bon d’avoir pareil ami à quatre pattes »
Des récits de vie pareils, il y en a à la pelle.
Ik herinner mij ook de prachtige beelden en woorden van Marieke Vervoort, de Belgische handisportatlete uit Diest, gespecialiseerd in het blokarten en verschillende keren beloond met medailles en de titel van sportvrouw van het jaar.
Sinds 2010 is ZENN, haar assistentiehond en « best friend » zoals ze hem zelf noemt, altijd aan haar zijde in het dagelijks leven, bij de training, in het ziekenhuis, op het podium en zelfs op een ontvangst in het Koninklijk Paleis.
Maar vandaag gaat het in het bijzonder over de toegankelijkheid van publieke plaatsen voor mensen met assistentiehonden.
Waarom kozen we dit thema ?
De wetgeving in België is op alle niveaus  duidelijk, een al dan niet reeds opgeleide assistentiehond, duidelijk herkenbaar moet vrij en gratis toegang krijgen tot publieke plekken.Tot dusver in elk geval de theorie.
Mais en pratique malheureusement il en va autrement.
Trop souvent le couple du maître et de son chien d’assistance est malvenu dans les lieux publics et nul doute que les témoignages que nous entendrons feront écho à cette problématique.
C’est illégal et insupportable.
Je reprends ici les propos tenus par Marie Prost-Coletta, qui fut un temps en France déléguée ministérielle à l’accessibilité, propos auxquels je souscris entièrement :
« C’est parce que ces chiens sont bien plus que des animaux de compagnie, parce qu’ils sont in-
dispensables à leurs maîtres pour se déplacer et tout simplement vivre, qu’ils ont droit à un
statut particulier. Leur éducation en a fait des chiens d’exception, exemplaires en toute circonstance et dans n’importe quel lieu, et c’est pour cela que toutes les portes leur sont ouvertes. Même les vôtres. Surtout les vôtres. En ouvrant vos commerces, vos agences, vos hôtels, vos restaurants, vos taxis à ces chiens, vous accueillez avant tout les personnes qui les accompagnent. »
J’ose croire que la problématique de l’accessibilité des lieux publics aux chiens d’assistance tient plus de l’ignorance que de la mauvaise volonté.
C’est pourquoi – et c’est le but de la séance d’information de ce jour – il faut au maximum diffuser l’information, la relayer dans les médias, la porter dans les lieux publics, car, au-delà du simple respect de la loi, il s’agit d’abord de respect pour les personnes handicapées, et de respect pour le travail des formateurs de chiens d’assistance.
Je vous remercie pour votre attention et vous souhaite une après-midi tant instructive que conviviale.