Un œil sur l’Arctique… et le monde

La conférence annuelle de l’EISC s’est déroulée le lundi 10 mai au départ d’Oslo. Gaëtan Van Goidsenhoven y représentait le Sénat et donc la Belgique. L’occasion notamment pour les pays participants d’adopter une résolution prônant l’utilisation pacifique de l’espace et invitant les Etats à échanger sur leurs législations spatiales respectives.

EISC. Quatre lettres qui désignent la European Interparliamentary Space Conference, un espace de discussion auquel la Belgique a l’habitude de prendre part activement depuis sa création et qui, cette année, est hébergée par la Norvège.

Principal rendez-vous de cette session, la séance plénière s’est déroulée exclusivement en ligne avec la participation, outre celle du pays hôte, de plusieurs Etats tels que l’Allemagne, la France, la Pologne, la République tchèque, l’Autriche, le Luxembourg, l’Espagne, l’Islande… Sans oublier la Belgique qui, via le Sénat et sa plateforme Espace, était représentée par Gaëtan Van Goidsenhoven.

Plusieurs heures durant, les participants ont eu l’heur d’écouter une série d’exposés traitant, par exemple, de la vision de l’Agence spatiale européenne à l’horizon à court et moyen termes (2025-35), de la sécurisation de l’espace (défense planétaire, évitement des débris…), des cadres juridiques nationaux, de l’utilité des satellites qui sont focalisés sur l’Arctique (une problématique particulièrement pertinente choisie par la Norvège), etc.

Le tout avant d’adopter une résolution intéressante à plusieurs égards.

Le texte rappelle en effet qu’il importe que les obligations découlant du droit international et celles qui sont spécifiquement contenues dans les traités des Nations Unies relatifs à l’espace extra-atmosphérique soient mises en œuvre. Il souligne également la nécessité de maintenir l’utilisation durable de l’espace, notamment en atténuant les débris spatiaux et celle d’assurer la sécurité des activités spatiales.

La résolution prône par ailleurs d’assurer la cohérence et la prévisibilité du cadre juridique des activités spatiales, notamment en ce qui concerne la participation des entités non-gouvernementales. Un passage qui allait dans le même sens que la proposition de résolution introduite en début d’année parlementaire par Gaëtan Van Goidsenhoven.

A noter également la focalisation accordée, ici aussi, à l’Arctique par le biais de plusieurs appel aux acteurs européens de l’espace:
– poursuivre et développer le rôle et les capacités des programmes spatiaux européens dans la surveillance du changement climatique et de ses conséquences dans l’Arctique, sur l’environnement et sur les infrastructures;
– renforcer encore la coopération en matière de surveillance des océans dans les eaux arctiques, compte tenu de l’augmentation de l’activité maritime;
– soutenir les travaux visant à renforcer la sécurité des communications dans la région arctique afin d’améliorer la sécurité des personnes et de leurs activités;
– soutenir le développement de capacités de connaissance de la situation dans l’espace, également dans la région arctique;
– ou encore soutenir la navigation autonome afin d’améliorer la sécurité des navires opérant dans les conditions difficiles de l’Arctique.