Pour une meilleure distribution des vaccins contre le Covid-19

Le Sénateur MR Alexander Miesen a questionné la ministre en charge de la Coopération au développement sur la manière dont la Belgique aide le continent africain en matière de lutte contre le coronavirus.

Lutter contre le coronavirus en Belgique et, plus largement en Europe, suppose qu’il en aille de même ailleurs sur Terre. Dans le cas contraire, compte tenu des interconnexions entre toutes les parties du Globe, le Covid-19 gardera de beaux jours devant lui.

C’est ce qui a poussé Alexander Miesen à s’intéresser à l’angle africain de la problématique. Par le biais d’une question écrite adressée à Meryame Kitir, la ministre de la Coopération au développement et des grandes villes, le Sénateur germanophone MR fait le point sur la situation au sud de la Méditerranée.

« Avec le variant bêta, l’Afrique du Sud a connu sa propre mutation Covid-19 hautement contagieuse, note-t-il. Pendant ce temps, le variant delta, encore plus contagieux, domine, selon les scientifiques. Bien que des règles de confinement plus strictes soient à nouveau en place, les hôpitaux sont pleins. Les hôpitaux sont confrontés à plusieurs problèmes : l’infrastructure est médiocre, l’approvisionnement en eau ne peut pas toujours être garanti et le personnel infirmier est surchargé. »

Alexander Miesen poursuit en citant notamment l’exemple de la Namibie où le nombre d’infections a été multiplié par cinq au cours du mois dernier : « Certaines écoles ont été fermées. Le ministre namibien de l’éducation s’est plaint que les chiffres ne baissent pas malgré la suspension des cours. »

Plus inquiétant : dans le même temps, les taux de vaccination restent minimes. Il faut dire que la vaccination est lente… mais pas uniformément. « Il y a des différences, constate le Sénateur germanophone. L’Afrique australe a beaucoup de retard à rattraper sur le monde occidental. En Zambie, où le nombre de cas a doublé au cours des trois dernières semaines, moins d’un pour cent de la population est vaccinée. En Afrique du Sud, le chiffre est déjà de cinq pour cent. Mais même ces chiffres sont très en deçà de ce qui a déjà été réalisé dans le monde occidental – en particulier ici en Europe occidentale. »

Et Alexander Miesen de rappeler que « cette crise sanitaire ne peut être résolue que si nous ne fournissons pas un nouveau terrain propice à la mutation du virus » avant de faire part de ses interrogations à la ministre :
1) Comment plaidez-vous pour une meilleure distribution des vaccins ?
2) Quels projets concrets d’aide au développement la Belgique met-elle en œuvre sur le continent africain – notamment dans le domaine de la distribution de vaccins ?
3) Quels objectifs poursuivez-vous avec vos collègues au niveau européen pour assurer de meilleures conditions sanitaires sur le continent africain ?
Reste à attendre la réponse de Mme Kitir.