Sortir les zones rurales de leur isolement

Accès aux services publics de mobilité, soins de santé, enseignement, sécurité… Les domaines où les zones rurales sont parfois voire souvent désavantagées sont nombreux. Une proposition de résolution déposée par les sept Sénateurs MR a pour objectif de rompre cet isolement au moyen d’une série de solutions.

Si vivre à la campagne présente de nombreux avantages, divers inconvénients peuvent aussi être présents. Comme l’indique la proposition de résolution déposée lors de la séance plénière du 13 décembre par les sept Sénateurs du Groupe MR, certaines zones rurales « se trouvent dans une situation d’isolement particulièrement marqué en termes d’accès aux services publics de mobilité, de soins de santé, d’enseignement, de sécurité ou d’aménagement du territoire ».

Sans parler de services privés tels que la connexion à un Internet fiable et de haut débit, pas toujours garantie. En 2017, l’IBPT (Institut belge des services postaux et des télécommunications) dénombrait à ce titre plus de 200.000 habitations dans cette situation. Des améliorations ont heureusement eu lieu, depuis lors. En Région wallonne, par exemple, plusieurs actions ont permis de réduire le nombre de ces fameuses « zones blanches ».

Ce n’est toutefois pas la panacée et d’autres difficultés perdurent. D’où l’utilité de la proposition de résolution cosignée par le chef de groupe Gaëtan Van Goidsenhoven, la Présidente du Sénat Sabine Laruelle, leurs collègues Véronique Durenne, Georges-Louis Bouchez, Philippe Dodrimont, Alexander Miesen et Jean-Paul Wahl.

Ce texte prône notamment « la mise en commun des ressources entre les niveaux de pouvoir pour l’accessibilité à des services publics de types administratifs (bureau de poste, gestion des assurances-santé, introduction de dossiers d’urbanisme, services d’imposition, etc.) ». Afin de passer outre le traditionnel écueil du coût de ces services, la proposition de résolution avance que « une coopération financière entre entités pour la mise en place d’une offre complète de services, modulable et mobile, est une solution envisageable ».

La coordination des niveaux de pouvoir pourrait aussi se concrétiser dans d’autres secteurs où les zones rurales sont désavantagées : la lutte contre la désertification médicale et le maintien de services d’urgences et hospitaliers ; le développement d’un enseignement de proximité dans de bonnes conditions ; une mobilité efficace, accessible et multimodale afin de désenclaver ces territoires ; des politiques à l’attention des personnes âgées…

Sans parler de la conservation des zones naturelles conjuguée à la lutte contre l’étalement urbain ; la protection du patrimoine ; l’accès à l’emploi et à des pôles de croissance ; la réhabilitation des friches industrielles et le développement rural par le biais des fonds européens…

« L’ensemble de ces secteurs soumis à des choix politiques émanant de différents niveaux de pouvoir peuvent être intégrés à un plan global défini conjointement par les Région et l’autorité fédéral à l’attention de zones prioritaires, conclut la proposition de résolution. Ce plan, comprenant des objectifs chiffrés, devra intégrer l’action conjointe des autorités publiques et des entreprises privées pour assurer la réalisation de ces objectifs et l’assurance de services efficaces et variés. »