Condamner les violences au Haut-Karabakh

Le MR a, avec l’appui d’autres groupes politiques, déposé une proposition de résolution sur le conflit qui oppose depuis trop longtemps l’Arménie et l’Azerbaïdjan. Un texte qui prône notamment l’envoi sur place d’observateurs internationaux.

En plus de vingt années d’existence, le conflit opposant l’Arménie et l’Azerbaïdjan dans la région du Haut-Karabakh a déjà coûté la vie à plusieurs milliers de personnes, qu’il s’agisse de combattants ou de civils.

Malgré vingt-cinq ans de diplomatie, aucune issue diplomatique n’a encore pu être trouvée jusqu’à présent. Il y a pourtant eu, en 1992, la création par l’OSCE du « Groupe de Minsk » qui avait pour objectif d’encourager la recherche d’une résolution pacifique et négociée entre l’Arménie et l’Azerbaïdjan. Mais ce groupe coprésidé par la France, la Russie et les Etats-Unis n’est pas encore arrivé à trouver une solution pérenne au conflit. Même si, en 1994, un cessez-le-feu a pu être conclu.

Jusqu’à ce qu’en septembre 2020, les troubles reprennent, conduisant subséquemment à six semaines d’affrontements violents entre Arméniens et Azéris… et à des milliers de morts en plus. Le 9 novembre, toutefois, un cessez-le-feu total a été conclu sous les auspices de la Russie. Cette trêve faisait suite à trois précédents accords non-respectés.

Reste que ce cessez-le-feu, très mal ressenti par les Arméniens, ne résout pas durablement le conflit. Une solution reste à trouver.

C’est dans ce contexte que le Groupe MR du Sénat a, par l’entremise de son président Gaëtan Van Goidsenhoven ainsi que de ses coreligionnaires Sabine Laruelle, Georges-Louis Bouchez, Jean-Paul Wahl, Philippe Dodrimont, Alexander Miesen et Véronique Durenne, déposé une proposition de résolution, par ailleurs cosignée par des représentants d’Ecolo-Groen, du PS et de l’Open-VLD (le sp.a s’est joint au mouvement lors du dépôt des amendements).

Le texte en question vise non seulement à condamner les violences qui ont émaillé le conflit au Haut-Karabakh durant les mois écoulés mais aussi, et surtout, à soutenir toute initiative qui serait susceptible d’y mettre définitivement et rapidement fin ; histoire d’en terminer avec toutes les conséquences catastrophiques auxquelles la région a dû faire face depuis trop longtemps.

La proposition de résolution, semblable à celle introduite à la Chambre des représentants par le Député MR Michel De Maegd (où elle a été adoptée en plénière le jeudi 3 décembre), demande également que cessent les interférences de pays tiers, l’utilisation de mercenaires et l’envoi sur place et sans délai d’observateurs internationaux pour rassembler les preuves sur les crimes de guerre perpétrés. Last but not least, le texte condamne l’usage de bombes à sous-munitions.